Molière
Monsieur de Pourceaugnac
莫里哀
浦尔叟雅克先生
ACTE I
SCENE XI
L'APOTHICAIRE, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC , DEUX MUSICIENS, HUIT MATASSINS.
L'APOTHICAIRE
Monsieur, voici un petit remède, un petit remède, qu'il vous faut prendre, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Comment ? Je n'ai que faire de cela.
L'APOTHICAIRE
Il a été ordonné, Monsieur, il a été ordonné.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Ah ! que de bruit !
L'APOTHICAIRE
Prenez-le, Monsieur, prenez-le : il ne vous fera point de mal, il ne vous fera point de mal.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Ah !
L'APOTHICAIRE
C'est un petit clystère, un petit clystère, bénin, bénin ; Il est bénin, bénin ; là, prenez, prenez, prenez, Monsieur : c'est pour déterger, pour déterger, déterger.
Les deux Musiciens, accompagnés des Matassins et des instruments, dansent à l'entour de M. de Pourceaugnac, et s'arrêtant devant lui, chantent :
Piglia-lo sù,
Signor Monsu,
Piglia-lo, piglia-lo, piglia-lo sù,
Che non ti farà male,
Piglia-lo sù questo servitiale ;
Piglia-lo sù,
Signor Monsu,
Piglia-lo, piglia-lo, piglia-lo sù.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Allez-vous-en au diable.
L'Apothicaire, les deux Musiciens, et les Matassins le suivent, tous une seringue à la main. Monsieur de Pourceaugnac revient sur le théâtre poursuivi par tous ces gens, qui ont tous la seringue à la main. Il y retrouve l'Apothicaire, qui veut lui donner le lavement ; ce qui l'oblige à s'asseoir, et les deux Musiciens recommencent Piglia-lo sù, etc. ; et les Matassins recommencent pareillement leur danse, comme ci-devant.