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【法语版】鲁滨孙漂流记: I
日期:2021-06-13 17:15  点击:430


 
Aventures de Robinson Crusoé 
Daniel Defoe 
 
I
Robinson Crusoé 
se présente au lecteur
 
Je suis né en l’année 1632. Mon père, natif de Brême, après s’être enrichi
dans le commerce, s’installa à York, en Angleterre, où il épousa ma mère qui
appartenait à la famille de Robinson. Mon père s’appelait Kreutznar, mais
son nom, déformé par la prononciation anglaise, se transforma en Crusoé.
C’est ainsi que je ne fus jamais nommé autrement que Robinson Crusoé.
Dès ma première enfance, je n’eus pas d’autre rêve que celui d’aller sur
mer. Ce désir d’aventures m’entraîna d’abord à monter sur un bateau qui
naviguait le long des côtes anglaises, puis sur un vaisseau qui partait pour
la Guinée. C’est au cours de ce dernier voyage que je devins prisonnier
des Maures, mais, parvenu à m’échapper, je fus recueilli par un bâtiment
portugais voguant vers le Brésil où je débarquai avec le capitaine et son
équipage.
Là, je m’installai comme planteur de cannes à sucre et j’y vécus près de
quatre ans, commençant à gagner considérablement et à prospérer.
Pendant ce temps, non seulement j’avais lié connaissance et amitié avec
mes compagnons de plantations, mais encore avec les marchands de San
Salvador, qui était notre port de mer. Dans les propos que j’avais tenus avec
eux, je leur avais souvent rendu compte de mes voyages et parlé de la Guinée
où l’on pouvait charger de la poudre d’or, des dents d’éléphant et surtout
faire le trafic des nègres. Ce dernier point les intéressait particulièrement.
Un jour où j’avais parlé sérieusement sur ce sujet, trois planteurs vinrent
me trouver le lendemain, me dirent combien le travail des nègres serait
précieux pour leurs cultures et pour les miennes et me firent d’avantageuses
propositions pour me décider à entreprendre un nouveau voyage sur les côtes
d’Afrique.
La sagesse me conseillait de renoncer à toute aventure, de continuer à
faire prospérer mes biens, mais la passion de la mer me reprenant, je dis
que je partirais de tout cœur si mes amis voulaient bien se charger du soin
de ma plantation pendant mon absence. Tous me le promirent et le vaisseau
étant équipé, la cargaison embarquée, j’allai à bord, pour mon malheur, le
1er septembre 1659, qui était le même jour où je m’étais embarqué pour la
première fois en Angleterre, huit ans auparavant.
 

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