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【法语版】鲁滨孙漂流记:IX (2)
日期:2021-06-14 15:56  点击:236
 
Ne sachant pas encore de quelle manière m’y prendre pour réaliser ces
deux désirs, je décidai d’achever ma découverte de l’île en poussant de
l’autre côté de ma métairie jusqu’au rivage de la mer.
De là, comme il faisait un temps très clair, j’aperçus distinctement une
terre. Je ne pouvais dire si c’était une île ou un continent, mais je voyais
qu’elle était très haute, s’étendant de l’Ouest au Sud-Ouest, et qu’elle était
distante d’au moins quinze lieues.
Tout ce que je pouvais savoir de cette terre, c’est qu’elle était en
Amérique du Sud. En réfléchissant, et en songeant que je n’avais jamais
vu passer de vaisseaux, je conclus que cette côte devait s’étendre entre le
Brésil et la Nouvelle-Espagne car je savais que ce pays était une retraite de
sauvages.
Je continuais à cheminer en faisant ces réflexions. Ce côté de l’île me
parut charmant avec ses plaines verdoyantes émaillées de fleurs, ses bois
hauts et touffus. Je vis quantité de perroquets et j’aurais bien voulu en
attraper un pour lui apprendre à parler. Je parvins à en abattre un jeune
d’un coup de bâton. Je le relevai, le réchauffai entre mes vêtements et ma
poitrine, si bien qu’il reprit ses sens et que je pus l’emporter chez moi. Mais
je reviendrai à lui un peu plus tard.
Ce voyage se prolongea un peu plus que je ne l’avais souhaité car, pendant
trois ou quatre jours, il fit un temps sombre pendant lequel je ne pus voir
le soleil et par conséquent me diriger. Si bien que je regagnai le bord de la
mer et rentrai par le même chemin. Pendant cette course, mon chien surprit
un jeune chevreau et le saisit. J’accourus et fus assez rapide pour sauver ce
petit animal de la gueule du chien et le prendre en vie. J’avais le grand désir
de le transporter au logis car je ruminais depuis longtemps déjà le projet de
prendre un couple de ces jeunes animaux et de les élever pour me constituer
un troupeau de chèvres domestiques. Je fis un collier pour cette petite bête
et à l’aide d’une corde que j’y attachai, je l’emmenai à ma suite jusqu’à ma
métairie. Je l’y enfermai et le laissai là car j’avais bien hâte d’être de retour
chez moi après cette absence qui avait duré un mois.
 
Aventures de Robinson Crusoé    
Daniel Defoe

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