【法语版】L'île au trésor XXXIV (5)
XXXIV Conclusion(5)
Dès lors nous eûmes soin de nous abriter derrière les bastingages. Quand
je relevai la tête pour regarder, ils avaient disparu sur le promontoire, et le
promontoire même s’effaçait au loin. Vers midi, nous avions perdu de vue
le pic le plus élevé de l’Île au Trésor.
Nous nous trouvions si peu nombreux à bord, que tout le monde était
obligé de mettre la main à la pâte. Le capitaine seul restait couché à l’arrière
sur un matelas, pour donner ses ordres. Il entrait en convalescence, mais
avait encore besoin de soins et de repos.
Nous ne pouvions entreprendre de revenir à Bristol sans un nouvel
équipage. Aussi nous dirigeâmes-nous d’abord vers la côte la plus voisine,
dans l’Amérique du Sud ; et bien longtemps avant d’y arriver, nous avions
été tous mis sur les dents par deux tempêtes suivies de vents contraires. Mais
enfin le port se montra devant nous. Le soleil allait se coucher quand nous
jetâmes l’ancre dans une charmante baie, pour nous voir bientôt entourés de
canots chargés de nègres, de mulâtres et d’indiens, qui nous offraient des
fruits et des légumes ou proposaient de plonger pour la moindre pièce de
monnaie. La vue de toutes ces faces épanouies, la saveur des fruits tropicaux
et surtout les feux qui commençaient à briller dans la ville, faisaient un
contraste délicieux aux tragiques spectacles que nous avions eus dans l’île.
Aussi le docteur et le squire ne voulurent-ils pas attendre pour aller à terre,
et ils me prirent avec eux. Ils rencontrèrent le commandant d’un navire
de guerre anglais, lièrent connaissance avec lui, allèrent à son bord, et
apparemment s’y trouvèrent si bien, qu’il faisait grand jour quand nous
revînmes à l’Hispaniola.
XXXIV Conclusion(5)
Dès lors nous eûmes soin de nous abriter derrière les bastingages. Quand
je relevai la tête pour regarder, ils avaient disparu sur le promontoire, et le
promontoire même s’effaçait au loin. Vers midi, nous avions perdu de vue
le pic le plus élevé de l’Île au Trésor.
Nous nous trouvions si peu nombreux à bord, que tout le monde était
obligé de mettre la main à la pâte. Le capitaine seul restait couché à l’arrière
sur un matelas, pour donner ses ordres. Il entrait en convalescence, mais
avait encore besoin de soins et de repos.
Nous ne pouvions entreprendre de revenir à Bristol sans un nouvel
équipage. Aussi nous dirigeâmes-nous d’abord vers la côte la plus voisine,
dans l’Amérique du Sud ; et bien longtemps avant d’y arriver, nous avions
été tous mis sur les dents par deux tempêtes suivies de vents contraires. Mais
enfin le port se montra devant nous. Le soleil allait se coucher quand nous
jetâmes l’ancre dans une charmante baie, pour nous voir bientôt entourés de
canots chargés de nègres, de mulâtres et d’indiens, qui nous offraient des
fruits et des légumes ou proposaient de plonger pour la moindre pièce de
monnaie. La vue de toutes ces faces épanouies, la saveur des fruits tropicaux
et surtout les feux qui commençaient à briller dans la ville, faisaient un
contraste délicieux aux tragiques spectacles que nous avions eus dans l’île.
Aussi le docteur et le squire ne voulurent-ils pas attendre pour aller à terre,
et ils me prirent avec eux. Ils rencontrèrent le commandant d’un navire
de guerre anglais, lièrent connaissance avec lui, allèrent à son bord, et
apparemment s’y trouvèrent si bien, qu’il faisait grand jour quand nous
revînmes à l’Hispaniola.