法语学习网
法语初级阅读:LE PETIT TAQUIN.
日期:2024-04-24 16:05  点击:298
Francis était un enfant taquin qui était devenu insupportable à tout le monde, et que personne ne pouvait plus souffrir. Il tourmentait continuellement ses frères et ses soeurs, et leur jouait toujours quelque mauvais tour. Tantôt il faisait prendre un bain à une des poupées de ses soeurs, ce qui la ramollissait si bien qu'on ne pouvait plus s'en servir; une autre fois il mettait un pétard dans le corps d un cheval de carton appartenant à ses frères, et le faisait sauter en l'air en y mettant le feu.
 
Si ses soeurs étaient au piano, Francis prenait son tambour et faisait un tapage assourdissant. Ses frères s'occupaient-ils à faire leur devoir, il venait tout doucement prendre le livre dont ils se servaient, et il fallait courir une heure après lui pour le forcer à le rendre.
 
Quand Francis était à la campagne, il aimait aussi à taquiner les bestiaux et à leur tirer la queue. Un jour qu'il se laissait traîner par une génisse, ce qui l'amusait beaucoup, la bête perdit patience, et, se retournant promptement, lui fit lâcher prise en lui donnant un coup de corne dans le côté, ce qui le rendit bien malade. Une autre fois, il fut mordu par un dogue qu'il tourmentait depuis une heure.
 
Depuis ce temps-là, il laissa les bêtes tranquilles; mais il recommença à taquiner ses soeurs. Le père impatienté le mena dans une pension pour tâcher de le rendre meilleur.
 
Francis eut un grand chagrin de se voir séparé de sa famille qu'il aimait beaucoup; car il avait un bon coeur, malgré sa vilaine taquinerie. Quand il fut un peu consolé, il voulut taquiner ses nouveaux camarades; mais ils ne se laissèrent pas faire, et lui dirent que, s'il recommençait, personne ne jouerait plus avec lui. Francis pensa qu'on lui disait cela pour rire, et recommença; alors on le délaissa, et il resta seul dans la cour pendant que les autres s'amusaient tous ensemble. Il demeura tristement deux grands mois sans que personne lui parlât. Il comprit enfin qu'il n'avait pas le droit de tourmenter tout le monde comme il l'avait fait jusqu'alors. Un dimanche, à la promenade, un camarade lui demanda s'il avait encore envie de taquiner. Francis se prit à pleurer en disant que jamais il ne tourmenterait personne; alors on le reçut dans les jeux; et, comme au fond il était bon garçon, il se fit aimer de ses camarades, et conserva même parmi eux des amis tout le reste de sa vie. 
分享到:

05/18 13:47