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法语翻译经典品读:《Madame Bovary 包法利夫人》

时间:2012-12-19来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:法语翻译经典品读:《Madame Bovary 包法利夫人》(十一) 经典文学著作值得一读再读,学习翻译当然要读经典译作。李健吾先生所译《包法利夫人》非常精妙,我们将通过研读法语原文和
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法语翻译经典品读:《Madame Bovary 包法利夫人》(十一)

 
经典文学著作值得一读再读,学习翻译当然要读经典译作。李健吾先生所译《包法利夫人》非常精妙,我们将通过研读法语原文和中文译文,学习翻译知识和技巧。
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阅读提要:包法利先生在太太死去之后,还真心实意地难过了一阵子。这在读者看来倒是有些奇怪:他们能有多深感情啊?不过到底是刚死了太太的鳏夫,卢欧老爹劝人劝地也很得力。一段日子过下来,包法利先生心底有燃起小小的希望,想去追求爱玛小姐了。


Un matin, le père Rouault vint apporter à Charles le payement de sa jambe remise : soixante et quinze francs en pièces de quarante sous, et une dinde. Il avait appris son malheur, et l'en consola tant qu'il put.
有一天早晨,卢欧老爹来了,给查理带来医腿的诊费,七十五法郎,用的是四十苏一个钱的辅币,另外还有一只母火鸡。他听人说起他的不幸,就尽力安慰他,拍他的肩膀到:


– Je sais ce que c'est ! disait-il en lui frappant sur l'épaule ; j'ai été comme vous, moi aussi ! Quand j'ai eu perdu ma pauvre défunte, j'allais dans les champs pour être tout seul ; je tombais au pied d'un arbre, je pleurais, j'appelais le bon Dieu, je lui disais des sottises ; j'aurais voulu être comme les taupes, que je voyais aux branches, qui avaient des vers leur grouillant dans le ventre, crevé, enfin. Et quand je pensais que d'autres, à ce moment-là, étaient avec leurs bonnes petites femmes à les tenir embrassées contre eux, je tapais de grands coups par terre avec mon bâton ; j'étais quasiment fou, que je ne mangeais plus ; l'idée d'aller seulement au café me dégoûtait, vous ne croiriez pas. Eh bien, tout doucement, un jour chassant l'autre, un printemps sur un hiver et un automne par-dessus un été, ça a coulé brin à brin, miette à miette ; ça s'en est allé, c'est parti, c'est descendu, je veux dire, car il vous reste toujours quelque chose au fond, comme qui dirait... un poids, là, sur la poitrine ! Mais, puisque c'est notre sort à tous, on ne doit pas non plus se laisser dépérir, et, parce que d'autres sont morts, vouloir mourir... Il faut vous secouer, monsieur Bovary ; ça se passera ! Venez nous voir ; ma fille pense à vous de temps à autre, savez-vous bien, et elle dit comme ça que vous l'oubliez. Voilà le printemps bientôt ; nous vous ferons tirer un lapin dans la garenne, pour vous dissiper un peu.
“我知道这是怎么一回事!我也想你一样,经过这事!我丢了我的老伴儿,当时我走到田里,只想一个人待;我倒在一棵树旁边,又哭,又喊老天爷,直讲他的浑话;我真愿意像我看见的树枝上的田鼠一样,肚子里头长蛆,一句话,死了拉倒。我一想到别人这期间,和他们的小媳妇亲热,搂的仅仅的,我就拿我的手掌拼命地打地;我差不多疯了,饭也不吃;你也许不相信,单只想到上咖啡馆,我就腻味。好啦,慢条斯理,一天过了又一天,春天截冬天,秋天跟夏天,也就一星一点过去了,去远了,走开了,我的意思是说,沉下去了,因为你心里总有一点什么东西留下来,像人说的……一块石头,在这儿,压着胸口!不过,既然我们人人命当如此,人就不该糟蹋自己,因为别人死了,就也想死……包法利先生,应当打起精神来才是;这会过去的!看我们来罢;你明白,我的女儿一来就想到你,说你忘了她啦。眼看春天要来了,我们陪你上林子地打野兔,也好散散心。”


Charles suivit son conseil. Il retourna aux Bertaux ; il retrouva tout comme la veille, comme il y avait cinq mois, c'est-à-dire. Les poiriers déjà étaient en fleur, et le bonhomme Rouault, debout maintenant, allait et venait, ce qui rendait la ferme plus animée.
查理听他劝,又去了拜尔斗。他发现一切如旧,就是说,和五个月以前,一模一样。梨树已经开花,卢欧老头子如今站起来了,走来走去,田庄也就因而越发生气蓬勃。


Croyant qu'il était de son devoir de prodiguer au médecin le plus de politesses possible, à cause de sa position douloureuse, il le pria de ne point se découvrir la tête, lui parla à voix basse, comme s'il eût été malade, et même fit semblant de se mettre en colère de ce que l'on n'avait pas apprêté à son intention quelque chose d'un peu plus léger que tout le reste, tels que des petits pots de crème ou des poires cuites. Il conta des histoires. Charles se surprit à rire ; mais le souvenir de sa femme, lui revenant tout à coup, l'assombrit.
在他看来,医生境遇恶劣,尽可能体恤成了他的责任,所以他求他不要露出光头,低声同他说话,仿佛他成了病人,甚至于看见别人没有为他准备一点比较轻松的吃食,如同小罐奶酪,或者烧熟的梨呀什么的,还假装生气。他讲故事,查理意料不到自己笑了;可是他忽然想起太太,就又郁郁不欢了。


On apporta le café ; il n'y pensa plus.
咖啡端上来,他不再思念她了。


Il y pensa moins, à mesure qu'il s'habituait à vivre seul. L'agrément nouveau de l'indépendance lui rendit bientôt la solitude plus supportable. Il pouvait changer maintenant les heures de ses repas, rentrer ou sortir sans donner de raisons, et, lorsqu'il était bien fatigué, s'étendre de ses quatre membres, tout en large, dans son lit. Donc, il se choya, se dorlota et accepta les consolations qu'on lui donnait. D'autre part, la mort de sa femme ne l'avait pas mal servi dans son métier, car on avait répété durant un mois : « Ce pauvre jeune homme ! quel malheur ! » Son nom s'était répandu, sa clientèle s'était accrue ; et puis il allait aux Bertaux tout à son aise. Il avait un espoir sans but, un bonheur vague ; il se trouvait la figure plus agréable en brossant ses favoris devant son miroir.
过惯一个人的日子,他越来越不思念她。他有了自由自在这种新到手的快乐,不久反而觉得寂寞好受了。现在他可以改改饭时,出入不必举理由,人累狠了,就四肢一挺,躺到床上。他于是贪舒服,心疼自己,接受外人的慰唁。再说太太一死,他的营业反而好转,因为一个月以来,大家总在说:“这可怜的年轻人!多不幸!”他有了名气,主顾多了;而且他去拜尔斗,无拘无束。他起了一种漫无目标的希望、一种模模糊糊的幸福;他理他的略腮胡须,照照镜子,觉得脸好看多了。

 

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