Rien n'est meilleur qu'une bonne femme.
Nil melius mulier bona. Ce texte latin, dont le proverbe est la traduction littérale, se trouve dans un recueil de sentences morales en vers latins, qu'Abélard composa pour l'instruction de son fils.
Mais Hésiode avait dit avant Abélard: «Il n'est aucun bien préférable à une bonne femme.»
Le trouvère Chardy, dans le Petit Plet, poëme publié au treizième siècle, emploie cette autre sentence analogue: Une bonne femme est le plus grand bienfait de la Providence.
Qui invenit mulierem bonam, invenit bonum, et hauriet jucunditatem a Domino. (Salomon, Prov., XXVIII, 22.) «Qui a trouvé une bonne femme a trouvé le bien par excellence, et il a reçu du Seigneur une source de joie.»
Mulieris bonæ beatus vir: numerus enim annorum illius duplex. (Ecclesiastic., XXVI, 1.) «Heureux le mari d'une bonne femme, car le nombre de ses années est doublé.»
Ce qui fait entendre, par contre, que la vie du mari d'une mauvaise femme est diminuée de moitié.