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【法语故事】Le Briquet(3)

时间:2020-11-24来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Ctait une bien belle ville. Il entra dans la meilleure auberge, demandala meilleure chambre et ses mets de prdilection :
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C’était une bien belle ville. Il entra dans la meilleure auberge, demanda
la meilleure chambre et ses mets de prédilection : il était si riche !
Le domestique qui devait cirer ses bottes trouva étonnant qu’un seigneur
aussi riche eût de vieilles bottes si ridicules. Le soldat n’avait pas encore
eu le temps de les remplacer ; ce ne fut que le lendemain qu’il se procura
de belles bottes et des vêtements tout à fait élégants. Voilà donc le soldat
devenu grand seigneur, On lui fit l’énumération de tout ce qu’il y avait de
beau dans la ville ; on lui parla du roi et de la charmante princesse, sa fille.
« Comment faire pour la voir ? demanda le soldat.
– C’est bien difficile ! lui répondit-on. Elle demeure dans un grand
château de cuivre, entouré de murailles et de tours. Personne, excepté le roi,
ne peut entrer chez elle ; car on a prédit qu’elle serait un jour mariée à un
simple soldat, et le roi en est furieux.
– Je voudrais pourtant bien la voir, pensa le soldat ; mais comment obtenir
cette permission ? »
En attendant, il menait joyeuse vie, allait au spectacle, se promenait en
voiture dans le jardin du roi et faisait beaucoup d’aumônes, ce qui était
très beau. Il savait par expérience combien il est dur de n’avoir pas le sou.
Maintenant il était riche, il avait de beaux habits, et avec cela des amis qui
répétaient en chœur : Vous êtes aimable, vous êtes un parfait cavalier. »
Cela flattait les oreilles du soldat. Mais, comme tous les jours il dépensait
de l’argent sans jamais en recevoir, un beau matin, il ne lui resta que deux
sous. La belle chambre qu’il habitait, il fallut la quitter et prendre à la place
un petit trou sous les toits. Là il était obligé de cirer lui-même ses bottes, de
les raccommoder avec une grosse aiguille, et aucun de ses amis ne venait le
voir : il y avait trop d’escaliers à monter.
Un soir bien sombre, il n’avait pas eu de quoi s’acheter une chandelle : il
se rappela soudain qu’il s’en trouvait un petit bout dans le briquet de l’arbre
creux. Il saisit donc le briquet et le bout de chandelle ; mais, au moment
même où les étincelles jaillirent du caillou, la porte s’ouvrit tout à coup, et
le chien qui avait les yeux aussi grands que des tasses à thé se trouva debout
devant lui et dit : « Monseigneur, qu’ordonnez-vous ?
– Qu’est-ce que cela ? s’écria le soldat. Voilà un drôle de briquet !
J’aurai donc de cette manière tout ce que je voudrai ? vite ! apporte-moi de
l’argent. »
Houp ! l’animal est parti. Houp ! le voilà de retour, tenant dans sa gueule
un grand sac rempli de sous.
Le soldat savait maintenant quel précieux briquet il possédait. S’il battait
une fois, c’était le chien de la caisse aux sous qui paraissait ; battait-il deux
fois, c’était le chien de la caisse d’argent ; trois fois, celui qui gardait l’or.
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