《悲惨世界》法汉对照 第四章 言行合一 3
Un jour, dans la cathédrale, il fit ce sermon.
«Mes très chers frères, mes bons amis, il y a en France treize cent vingt mille maisons de paysans qui n'ont que trois ouvertures, dix-huit cent dix-sept mille qui ont deux ouvertures, la porte et une fenêtre, et enfin trois cent quarante-six mille cabanes qui n'ont qu'une ouverture, la porte. Et cela, à cause d'une chose qu'on appelle l'impôt des portes et fenêtres. Mettez-moi de pauvres familles, des vieilles femmes, des petits enfants, dans ces logis-là, et voyez les fièvres et les maladies. Hélas! Dieu donne l'air aux hommes, la loi le leur vend. Je n'accuse pas la loi, mais je bénis Dieu. Dans l'Isère, dans le Var, dans les deux Alpes, les hautes et les basses, les paysans n'ont pas même de brouettes, ils transportent les engrais à dos d'hommes; ils n'ont pas de chandelles, et ils brûlent des bâtons résineux et des bouts de corde trempés dans la poix résine. C'est comme cela dans tout le pays haut du Dauphiné. Ils font le pain pour six mois, ils le font cuire avec de la bouse de vache séchée. L'hiver, ils cassent ce pain à coups de hache et ils le font tremper dans l'eau vingt-quatre heures pour pouvoir le manger.—Mes frères, ayez pitié! voyez comme on souffre autour de vous.»
Né provençal, il s'était facilement familiarisé avec tous les patois du midi. Il disait: «Eh bé! moussu, sès sagé?» comme dans le bas Languedoc. «Onté anaras passa?» comme dans les basses Alpes. «Puerte un bouen moutou embe un bouen froumage grase», comme dans le haut Dauphiné. Ceci plaisait au peuple, et n'avait pas peu contribué à lui donner accès près de tous les esprits. Il était dans la chaumière et dans la montagne comme chez lui. Il savait dire les choses les plus grandes dans les idiomes les plus vulgaires. Parlant toutes les langues, il entrait dans toutes les âmes. Du reste, il était le même pour les gens du monde et pour les gens du peuple.
一天,在天主堂里,他这样布道:
“我极敬爱的兄弟们,我的好朋友们,在法国的农村中,有一百三十二万所房子都只有三个洞口;一百八十一万七千所有两个洞口,就是门和窗;还有二十四万六千个棚子都只有一个洞口,那就是门。这是因为那种所谓门窗税才搞到如此地步。请你们替我把一些穷人家、老太婆、小孩子塞在那些房子里吧,瞧有多少热症和疾病!咳!上帝把空气给人,法律却拿空气做买卖。我并不诋毁法律,但是我颂扬上帝。在伊泽尔省,瓦尔省,两个阿尔卑斯省,就是上下阿尔卑斯省,那些农民连小车也没有,他们用自己的背去背肥料;他们没有蜡烛,点的
是松枝和蘸着松脂的小段绳子。在多菲内省,全部山区也是那样的。他们做一次面包要吃六个月,并且是用干牛粪烘出来的。到了冬天,他们用斧子把那种面包砍开,放在水里浸上二十四个钟头才能吃。我的弟兄们,发发善心吧!看看你们四周的人多么受罪!”
他出生在南部,所以很容易掌握南方的各种方言。他学下朗格多克省的方言:“Eh bé! moussu, sès sagé??”学下阿尔卑斯省的方言:“Onté anaras passa?”学上多菲内省的方言:
“Puerte un bouen moutou embe un bouen froumage grase”
这样就博得了群众的欢心,大大帮助了他去接近各种各样的人。他在茅屋里或山中,正象在自己的家里,他知道用最俚俗的方言去说明最伟大的事物。他能说各种语言,也就能和一切心灵打成一片。
并且他对上层的人和人民大众都是一样的。