《悲惨世界》法汉对照 第五章 卞福汝主教的道袍穿得太久了 3
Çà et là, il s'arrêtait, parlait aux petits garçons et aux petites filles et souriait aux mères. Il visitait les pauvres tant qu'il avait de l'argent; quand il n'en avait plus, il visitait les riches.
Comme il faisait durer ses soutanes beaucoup de temps, et qu'il ne voulait pas qu'on s'en aperçût, il ne sortait jamais dans la ville autrement qu'avec sa douillette violette. Cela le gênait un peu en été.
Le soir à huit heures et demie il soupait avec sa sœur, madame Magloire debout derrière eux et les servant à table. Rien de plus frugal que ce repas. Si pourtant l'évêque avait un de ses curés à souper, madame Magloire en profitait pour servir à Monseigneur quelque excellent poisson des lacs ou quelque fin gibier de la montagne. Tout curé était un prétexte à bon repas; l'évêque se laissait faire. Hors de là, son ordinaire ne se composait guère que de légumes cuits dans l'eau et de soupe à l'huile. Aussi disait-on dans la ville:
—Quand l'évêque fait pas chère de curé, il fait chère de trappiste.
Après son souper, il causait pendant une demi-heure avec mademoiselle Baptistine et madame Magloire; puis il rentrait dans sa chambre et se remettait à écrire, tantôt sur des feuilles volantes, tantôt sur la marge de quelque in-folio. Il était lettré et quelque peu savant. Il a laissé cinq ou six manuscrits assez curieux; entre autres une dissertation sur le verset de la Genèse: Au commencement l'esprit de Dieu flottait sur les eaux. Il confronte avec ce verset trois textes: la version arabe qui dit: Les vents de Dieu soufflaient; Flavius Josèphe qui dit: Un vent d'en haut se précipitait sur la terre, et enfin la paraphrase chaldaïque d'Onkelos qui porte: Un vent venant de Dieu soufflait sur la face des eaux. Dans une autre dissertation, il examine les œuvres théologiques de Hugo, évêque de Ptolémaïs, arrière-grand-oncle de celui qui écrit ce livre, et il établit qu'il faut attribuer à cet évêque les divers opuscules publiés, au siècle dernier, sous le pseudonyme de Barleycourt.
他随处停下来,和小男孩小女孩们谈话,也向着母亲们微笑。他只要有钱,总去找穷人;钱完了,便去找有钱人。
由于他的道袍穿得太久了,却又不愿被别人察觉,因此他进城就不得不套上那件紫棉袍。在夏季,那是会有点使他不好受的。
晚上八点半,他和他的妹子进晚餐,马格洛大娘立在他们的后面照应。再没有比那种晚餐更简单的了。但是如果主教留他的一位神甫晚餐,马格洛大娘就借此机会为主教做些鲜美的湖鱼或名贵的野味。所有的神甫都成了预备盛餐的借口,主教也让人摆布。此外,他日常的伙食总不外水煮蔬菜和素油汤。城里的人都说:“主教不吃神甫菜的时候,就吃苦修会的修士菜。”
晚餐过后,他和巴狄斯丁姑娘与马格洛大娘闲谈半小时,再回到自己的房间从事写作,有时写在单页纸上,有时写在对开本书本的空白边上。他是个文人,知识颇为渊博,他留下了五种或六种相当奇特的手稿,其中一种是关于《创世记》中“上帝的灵运行在水面上”①那一节的研究。他拿三种经文来作比较:阿拉伯译文作“上帝的风吹着”;弗拉菲于斯·约瑟夫②作“上界的风骤临下土”;最后翁格洛斯的迦勒底③文的注释性翻译则作“来自上帝的一阵风吹在水面上”。在另外一篇论文里,他研究了雨果关于神学的著作——雨果是普托利迈伊斯的主教,本书作者的叔曾祖;他还证明在前世纪以笔名巴勒古尔发表的各种小册子都应是那位主教的。
①这一句话原文见《创世记》第一章第二节。
②弗拉菲于斯·约瑟夫(FlaviusJosephe),一世纪末的犹太历史家。
③迦勒底(Chaldée),巴比伦一带地方的古称。