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CHAPITRE II AMY LEATHERAN(2)

时间:2023-09-28来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:La laisse-t-on seule toute la journe avec les serviteurs indignes ?minformai-je. Oh ! Non. Ils sont toute une bande de
(单词翻译:双击或拖选)

— La laisse-t-on seule toute la journée avec les serviteurs indigènes ?

m’informai-je.

— Oh ! Non. Ils sont toute une bande de Blancs… sept ou huit. Je ne crois

pas qu’elle reste seule dans la maison. Toujours est-il qu’elle se met dans des

états assez bizarres. Leidner est débordé de besogne, mais il adore sa femme et

s’affecte de la voir souffrir ainsi. Il serait plus tranquille s’il la savait sous la

surveillance d’une personne sérieuse et compétente.

— Et qu’en pense Mrs Leidner ?

— La belle Mrs Leidner change tous les jours d’avis, répondit le Dr Reilly,

mais, en général, l’idée ne lui déplaît point. C’est une femme étrange, pleine

d’affection et, selon moi, la championne du mensonge ; mais Leidner croit dur

comme fer que sa femme est hantée par une terreur quelconque.

— Personnellement, que vous a-t-elle dit, docteur ?

— Elle ne m’a pas le moins du monde consulté. J’ai l’impression de lui être

antipathique. C’est Leidner qui est venu me voir pour m’exposer son projet. Eh

bien ! mademoiselle, que décidez-vous ? Du moins, vous verriez du pays avant

votre retour en Angleterre. Les fouilles prendront fin d’ici deux mois et ne

manqueront pas de vous intéresser.

Après quelques moments de réflexion, je répliquai :

— Après tout, pourquoi ne pas essayer ?

— À la bonne heure ! s’écria le Dr Reilly. Leidner se trouve précisément à

Bagdad aujourd’hui.

Ce même après-midi, le Pr Leidner me demanda à l’hôtel. C’était un homme

d’âge moyen, aux gestes nerveux, hésitants. Il se dégageait de sa personne une

grande bonté et une certaine faiblesse.

Il me parut très épris de sa femme, mais il répondait évasivement dès qu’on

l’interrogeait sur la maladie de Mrs Leidner.

— Vous comprenez, disait-il en tirant sur sa barbe, ce qui, je le constatai par

la suite, était chez lui une manie, ma femme traverse une crise qui ne laisse pas de

m’inquiéter.

— Jouit-elle d’une bonne santé physique ?

— Oui, il me semble, du moins. Physiquement, je ne vois rien d’anormal,

mais… elle se forge un tas d’idées.

— Quel genre d’idées ? demandai-je.

Il éluda cette question et murmura d’un air perplexe :

— Elle se fait des montagnes de rien. Ses craintes, à mon avis, ne reposent

sur rien de sérieux.

— De quoi a-t-elle peur, monsieur Leidner ?

Il répondit vaguement.

— Ce sont des sortes de terreurs nerveuses.

Dix contre un qu’il s’agissait de stupéfiants ! Et il n’y voyait goutte, à

l’instar de maints autres maris. Ils se demandent pourquoi leurs épouses sont si

susceptibles et changent d’humeur à tout bout de champ.

Je m’inquiétai de savoir si Mrs Leidner consentait à me prendre chez elle.

Le visage du professeur s’éclaira.

— Oui. J’avouerai même que cela m’a surpris très agréablement. Elle

approuva mon idée et ajouta qu’elle se sentirait ainsi plus en sûreté.

Cette expression « en sûreté » m’étonna. Je commençai à en déduire que

Mrs Leidner souffrait d’une maladie mentale.

Le Pr Leidner continua, avec un enthousiasme juvénile :

— Je suis persuadé, mademoiselle, que vous vous entendrez parfaitement

avec elle. C’est une personne charmante… (Il eut un sourire engageant.) Elle a

l’impression que votre présence près d’elle lui apportera un grand réconfort. Dès

que je vous ai vue, j’ai eu la même conviction. Si vous me permettez ce

compliment, je dirais que vous débordez de sens commun. Sans aucun doute,

vous êtes toute désignée pour soigner Louise.

— Somme toute, rien ne me coûte d’essayer, monsieur le professeur,

m’empressai-je de répondre. J’espère pouvoir être utile à Mrs Leidner.

Probablement le voisinage des indigènes et des gens de couleur lui inspire-t-il

toutes ces frayeurs ?

— Pas du tout ! s’exclama le mari, amusé de cette supposition. Ma femme

aime beaucoup les Arabes. Elle goûte fort leur simplicité et leur gaieté naturelle.

C’est seulement son second séjour dans ce pays. Il y a deux ans à peine que nous

sommes mariés, mais déjà elle se fait comprendre en arabe.

Après quelques instants de silence, je tâtai encore le terrain.

— Voyons, monsieur le professeur, ne pourriez-vous me donner une

explication quelconque sur les frayeurs de votre femme ?

Il hésita. Puis il déclara, lentement :

— J’espère… je souhaite… qu’elle-même vous l’apprenne.

Je n’en pus tirer davantage.

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