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CHAPITRE III BAVARDAGES(2)

时间:2023-09-28来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Rougissant lgrement, car je rpugneexposer ma manire de voir, jerpliquai : Un contact continuel, avec les mmes personnes,
(单词翻译:双击或拖选)

Rougissant légèrement, car je répugne à exposer ma manière de voir, je

répliquai :

— Un contact continuel, avec les mêmes personnes, finit par exaspérer les

nerfs. Je le sais par mon séjour dans les hôpitaux.

— C’est juste, observa le major Kelsey. Mais nous ne sommes qu’au début

de la saison et cette sorte d’irritation n’a pas encore eu le temps de se manifester.

— Une expédition ressemble en miniature à notre vie de garnison, opina le

major Pennyman. Elle comporte ses coteries, ses rivalités et ses jalousies.

— Cette année, il y a de nouvelles têtes parmi eux, dit le major Kelsey.

Le chef d’escadron compta sur ses doigts.

— Attendez. Le jeune Coleman est un nouveau ainsi que Reiter. Emmott et

les Mercado ne sont pas venus l’an dernier. Le père Lavigny est aussi une

nouvelle recrue. Il remplace le Dr Byrd, qui n’a pu suivre l’expédition pour raison

de santé. Carey est un ancien. Lui et miss Johnson font partie de l’équipe depuis

le début, c’est-à-dire depuis cinq ans.

— J’ai toujours cru que tous ces gens-là s’entendaient à merveille, observa

le major Kelsey. Ils me produisaient l’effet d’une famille heureuse, fait assez

surprenant, étant donné la nature humaine. N’est-ce pas, mademoiselle

Leatheran ?

— Euh je ne sais jusqu’à quel point vous avez raison, major. Les haines dont

j’ai été témoin à l’hôpital ont souvent eu pour origine des vétilles, par exemple

une discussion au sujet d’une théière.

— Oui, une trop grande promiscuité rend les hommes mesquins, reprit le

major Pennyman. Cependant, je pressens qu’il doit y avoir quelque chose de plus

grave dans le cas qui nous occupe. Leidner est tellement doux, modeste et plein

de tact qu’il réussit toujours à faire régner la bonne entente entre les membres de

son expédition. Et pourtant, l’autre jour, j’ai remarqué une certaine contrainte à

Tell Yaminjah.

Mrs Kelsey éclata de rire.

— N’en discernez-vous pas la raison ? Elle saute aux yeux.

— Qu’entendez-vous par-là ?

— Je fais allusion, naturellement, à Mrs Leidner.

— Allons, Mary, réfléchissez un peu : c’est une femme charmante et qui ne

cherche noise à personne.

— Je ne dis pas qu’elle aime les querelles, mais elle les provoque !

— Comment ? Pourquoi ?

— Pourquoi ? Pourquoi ? Mais parce qu’elle s’ennuie. Elle n’est pas elle-

même archéologue, mais seulement la femme d’un savant. Les découvertes

scientifiques la laissent totalement indifférente : elle élabore elle-même ses petites

émotions et prend plaisir à mettre les gens dos à dos.

— Mary, vous parlez sans savoir. Vous êtes le jouet de votre imagination.

— Pour l’instant, je ne fais qu’imaginer, mais vous ne tarderez pas à

constater que j’ai raison. Ce n’est pas pour des prunes que la belle Louise

ressemble à Mona Lisa. Elle n’a peut-être pas de mauvaises intentions ;

n’empêche qu’elle savoure d’avance le résultat de ses intrigues.

— Elle aime beaucoup son mari.

— Oh ! bien sûr. Il n’est nullement question de liaisons vulgaires, mais la

belle Louise est une grande coquette.

— Ah ! les femmes ! Comme elles sont tendres les unes pour les autres !

— Vous voulez dire comme des chattes qui se griffent, mais sachez que nous

nous trompons rarement dans nos jugements sur les autres femmes.

Le major Pennyman prononça, d’un ton pensif :

— Supposez que les présomptions peu charitables de Mrs Kelsey soient

fondées, je ne pense pas que cela suffise à expliquer cette atmosphère

d’hostilité…

J’avais l’impression nette que l’orage allait éclater d’une minute à l’autre.

— N’épouvantez pas miss Amy, observa Mrs Kelsey. Elle doit partir dans

trois jours pour Tell Yaminjah. Vous allez lui donner des cauchemars.

— Il en faut plus que cela pour m’effrayer, répliquai-je en riant.

Toutefois, je méditai longuement sur les propos que je venais d’entendre et

les étranges paroles du Pr Leidner : « Elle se sentirait plus en sûreté », me

poursuivirent jusque dans mon sommeil. Les terreurs secrètes de sa femme

réagissaient-elles mystérieusement sur les autres membres de l’expédition ? Ou

bien était-ce l’angoisse pesant sur le groupe qui affectait à ce point le système

nerveux de cette femme ?

Pour l’instant, le mieux pour moi était d’attendre.

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