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CHAPITRE IV MON ARRIVÉE À HASSANIEH(3)

时间:2023-09-28来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Vous tes ridicule de vous tre laiss imposer une profession pourlaquelle vous navez aucun got, gourmanda Sheila Reilly.
(单词翻译:双击或拖选)

— Vous êtes ridicule de vous être laissé imposer une profession pour

laquelle vous n’avez aucun goût, gourmanda Sheila Reilly.

— Erreur ! On ne me l’a pas imposée du tout. Le vieux m’a demandé si je

me sentais attiré vers une profession quelconque. Je lui répondis que non, alors il

a pris ses dispositions pour m’envoyer passer une saison ici.

— Vous ne savez vraiment pas ce que vous voulez faire dans la vie ? Il est

pourtant nécessaire d’avoir un but.

— Oh ! j’ai mon idée et la voici : je voudrais envoyer promener tout travail,

rouler sur l’or et faire des courses d’auto.

— Quelle sottise ! s’exclama miss Reilly, l’air furieuse.

— Je me rends compte de l’absurdité de mes aspirations, répondit gaiement

Mr Coleman. Mais si je dois m’astreindre à une tâche quelconque, peu importe le

genre de travail, pourvu que je ne sois pas enfermé toute la journée dans un

bureau. En outre, j’étais ravi de voyager. « C’est bien, ai-je dit à mon tuteur,

j’accepte. » Et me voici.

— Et vous devez rendre de piètres services là-bas.

— Là, vous vous trompez grossièrement, chère amie. Il n’y en a pas un

comme moi pour crier Y’Allah lorsqu’on a déterré une curiosité quelconque ! De

plus, je ne suis pas mauvais en dessin. Au collège, ma spécialité consistait à

imiter les écritures. J’aurais fait un faussaire de premier ordre. D’ailleurs, il n’est

jamais trop tard pour bien faire. Si jamais un de ces jours je vous éclabousse avec

ma Rolls-Royce au moment où vous attendrez l’autobus, vous saurez que j’ai

réussi dans cette nouvelle carrière.

Miss Reilly dit froidement :

— Ne feriez-vous pas mieux de vous mettre en route plutôt que de bavarder

de la sorte ?

— À la bonne heure ! Voilà au moins de l’hospitalité, n’est-ce pas,

mademoiselle Leatheran ?

— Je suis sûre que miss Leatheran est pressée d’arriver à destination ?

— Vous êtes sûre de tout, chère amie.

Tel était, d’ailleurs, mon avis. Cette gamine ne doutait de rien.

— Il serait peut-être temps de partir, monsieur Coleman, dis-je.

— Qu’à cela ne tienne, mademoiselle. Je suis prêt.

Je serrai la main de miss Reilly et la remerciai, puis nous nous mîmes en

route.

— Très jolie, la fille du Dr Reilly, n’est-ce pas, mademoiselle, mais ce

qu’elle aime à taquiner les gens !

Nous traversâmes la ville en auto et empruntâmes une sorte de piste entre

des champs de culture maraîchère, cahoteuse et pleine d’ornières.

Au bout d’une demi-heure, Mr Coleman me désigna du doigt une petite

butte auprès du fleuve et annonça :

— Tell Yaminjah.

Je distinguai de minuscules formes noires qui allaient et venaient comme des

fourmis.

À ce même instant, tous descendirent en courant le long de la pente.

— Encore une journée de finie ! dit Mr Coleman. On lève la séance une

heure avant le coucher du soleil.

La maison était située à quelque distance du fleuve.

Le chauffeur tourna à angle droit et passa sous une voûte très étroite ; nous

étions arrivés.

Les différents corps de bâtiments entouraient une vaste cour rectangulaire. À

l’origine, la maison occupait le côté sud de cette cour avec quelques appentis à

l’est. L’expédition avait continué à bâtir sur les autres côtés. Étant donné

l’importance que présentera, au cours de ce récit, la disposition des lieux, je crois

devoir reproduire ici un plan sommaire de la demeure habitée par les membres de

l’expédition.

Toutes les pièces s’ouvraient sur la cour ainsi que toutes les fenêtres, à

l’exception des pièces du bâtiment sud ; celles-ci avaient également des fenêtres

donnant sur la campagne, et munies de barreaux de fer. À l’angle sud-ouest, un

escalier donnait accès à un long toit en terrasse garni d’une balustrade sur toute la

partie méridionale légèrement plus élevée que le reste de la construction.

Mr Coleman me fit longer la partie est de la cour jusqu’à un grand porche

qui occupait le centre de la partie sud. Il poussa une porte à droite et nous

pénétrâmes dans une pièce où plusieurs personnes étaient assises autour d’une-

table.

— Bonjour la compagnie ! Je vous présente Sarah Camp [2] !

La dame placée à la tête de la table se leva et vint me saluer.

Pour la première fois, je vis Louise Leidner.

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