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CHAPITRE XXIII JE DONNE DANS LES SCIENCES OCCULTES(3)

时间:2023-10-07来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:À Hassanieh on ne peut trouver de fleuristes. Il est tout de mme navrantde ne pouvoir dposer un bouquet sur la t
(单词翻译:双击或拖选)

À Hassanieh on ne peut trouver de fleuristes. Il est tout de même navrant

de ne pouvoir déposer un bouquet sur la tombe ; aussi ai-je pensé à me glisser ici

pour mettre ces fleurettes dans ce petit vase quelle plaçait toujours sur sa table

simplement pour montrer quon ne la pas oubliée. Idée un peu puérile, peut-

être

Ce sentiment lhonorait. Il était tout honteux et embarrassé comme tous les

Anglais pris en flagrant délit de sentimentalité.

Au contraire, cest une attention très délicate de votre part.

Je pris le petit vase, le remplis deau et y arrangeai les fleurs.

Mr Coleman remontait encore dans mon estime. Ce geste prouvait son bon

cœur et sa grande sensibilité.

Il ne me demanda aucune explication au sujet du cri que javais poussé à sa

vue et je lui en sus gré. Quelle réponse aurais-je pu lui faire ?

« À lavenir, ma fille, sois raisonnable, me dis-je à moi-même, en remontant

mes manchettes et rectifiant les plis de mon tablier. Tu nes pas taillée pour faire

un médium. »

Ensuite, je moccupai de faire mes bagages et employai de mon mieux le

reste de la journée.

Qui sait ? Il a peut-être laissé tomber un objet. Dans les romans policiers,

tout bon criminel commet cette imprudence.

Dans la vie courante, ils se montrent moins étourdis.

Je rapportai quelques chaussettes que je venais de raccommoder et les posai

sur la table de la salle commune afin que chaque homme pût prendre celles qui lui

appartenaient. Puis, ne voyant rien de mieux à faire, je montai sur la terrasse.

Miss Johnson sy trouvait déjà, mais elle ne mentendit pas venir. Jarrivai à

sa hauteur sans quelle eût soupçonné ma présence.

Mais déjà je me rendais compte du trouble de la vieille fille.

Debout au milieu de la terrasse, elle regardait fixement devant elle, le visage

dévoré dangoisse, comme si elle venait de sapercevoir dun fait que son

intelligence refusait dadmettre.

Jen demeurai interdite.

Ne confondons pas : lautre soir, je lavais vue bouleversée ; aujourdhui,

son expression était toute différente.

Chère miss Johnson, lui dis-je en mapprochant delle, quavez-vous

donc ?

Elle tourna la tête et me regarda dun air absent.

Que se passe-t-il ? insistai-je.

Elle fit une grimacecomme pour avaler sa salive et proféra dune voix

rauque :

Je viens de voir quelque chose.

Quoi donc ? Racontez-moi cela. Vous semblez dans tous vos états.

Elle essaya de se ressaisir, mais en vain.

Elle me dit dune voix blanche :

Je viens de me rendre compte comment on peut sintroduire ici de

lextérieur, sans se faire voir.

Je suivis la direction de son regard, mais je ne distinguai rien.

Mr Reiter se tenait sur le seuil de son atelier de photographie et le père

Lavigny traversait la courRien dautre.

Me tournant vers elle, très intriguée, je discernai une étrange expression sur

ses traits.

Vraiment, je ne saisis pas ce que vous voulez dire. Voulez-vous me

lexpliquer ?

Elle hocha la tête.

Pas en ce momentplus tard. Oh ! nous aurions dû nous en douter !

Nous aurions dû nous en douter !

Si seulement vous consentiez à me renseigner

Mais elle secoua de nouveau la tête.

Laissez-moi dabord réfléchir.

Passant devant moi, elle redescendit lescalier. Je ne la suivis pas, mais,

assise sur la balustrade, jessayai de démêler cette énigme, sans toutefois y

parvenir. La cour noffrait quune seule issue : la grande porte voûtée. Devant

cette entrée, le porteur deau bavardait avec le cuisinier indien. Nul naurait pu

pénétrer sans être vu deux.

Perplexe, je hochai la tête et redescendis dans la cour.

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