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CHAPITRE XIII L’ARRIVÉE D’HERCULE POIROT(2)

时间:2023-10-07来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Interrogez-moi comme vous lentendrez, dit le pre Lavigny dune voixgrave. Est-ce la premire saison que vous passez ici ?
(单词翻译:双击或拖选)

— Interrogez-moi comme vous l’entendrez, dit le père Lavigny d’une voix

grave.

— Est-ce la première saison que vous passez ici ?

— Oui.

— Et vous êtes arrivé… quand ?

— Voilà exactement trois semaines aujourd’hui… c’est-à-dire le 27 février.

— D’où veniez-vous ?

— Du monastère des Pères Blancs, à Carthage.

— Merci, mon Père. Connaissiez-vous Mrs Leidner avant votre venue ici ?

— Non, je n’avais jamais rencontré cette dame auparavant.

— Voulez-vous me dire ce que vous faisiez au moment du crime ?

— Je déchiffrais des inscriptions cunéiformes dans ma propre chambre.

Je remarquai, près du coude de Poirot, un plan sommaire de la maison.

— C’est bien la chambre située à l’angle sud-ouest, correspondant à celle de

Mrs Leidner, sur le côté opposé ?

— Oui.

— À quelle heure êtes-vous rentré dans votre chambre ?

— Aussitôt après déjeuner… mettons à une heure moins vingt.

— Et vous en êtes sorti… quand ?

— Un peu avant trois heures. J’avais entendu la camionnette revenir puis

repartir aussitôt. Cela me sembla étrange et je suis allé voir ce qu’il se passait.

— Vous êtes-vous absenté de votre chambre d’une heure moins vingt à trois

heures ?

— Non, pas une seule fois.

— Avez-vous entendu ou vu quelque chose susceptible de nous éclairer sur

le drame ?

— Non.

— Votre chambre possède-t-elle une fenêtre donnant sur la cour ?

— Non, les deux fenêtres regardent la campagne.

— Pouviez-vous entendre ce qui se passait dans la cour ?

— Très peu. J’ai entendu Mr Emmott monter à la terrasse et en descendre

une ou deux fois.

— Vous souvenez-vous de l’heure ?

— Non, je n’en ai aucune idée. Mon travail m’absorbait entièrement.

Après une pause, Poirot reprit :

— Pourriez-vous nous dire quelque chose de nature à éclaircir cette affaire ?

Par exemple, avez-vous remarqué quoi que ce fût pendant les journées qui

précédèrent le crime ?

Le père Lavigny, un tantinet gêné, lança au Dr Leidner un regard

interrogateur.

— Vous me posez là une question embarrassante, prononça-t-il gravement.

Puisque vous me le demandez, je vous répondrai franchement qu’à ma

connaissance, Mrs Leidner redoutait quelqu’un ou quelque chose. L’arrivée de

personnes étrangères à cette maison la mettait dans un état nerveux

inexplicable… mais dû sans doute à une cause quelconque que j’ignore

totalement, car elle ne s’est jamais confiée à moi.

Poirot s’éclaircit la voix et consulta des notes qu’il tenait à la main.

— Je crois comprendre qu’il y a deux nuits on craignait ici un cambriolage.

Le père Lavigny répondit dans l’affirmative et répéta son histoire de la

lumière aperçue dans la salle des antiquités et de la perquisition inutile qui

s’ensuivit.

— Vous croyez, n’est-ce pas, que quelqu’un d’étranger à la maison s’y est

introduit à ce moment-là ?

— À la vérité je ne sais que penser, déclara le père Lavigny. Rien n’a été

enlevé ni dérangé. C’était peut-être un des jeunes domestiques…

— Ou un membre de l’expédition ?

— Ou un membre de l’expédition. Mais alors, pourquoi cette personne

n’avouerait-elle pas sa visite nocturne ?

— Cela pourrait être aussi bien quelqu’un du dehors ?

— Évidemment.

— Supposez qu’un étranger ait pénétré dans la maison. Aurait-il pu s’y

cacher impunément durant toute la journée du lendemain et jusqu’à l’après-midi

du surlendemain ?

Il posa cette question à la fois au père Lavigny et au Dr Leidner. Les deux

hommes réfléchirent un long moment.

— Je n’en vois guère la possibilité, prononça le Dr Leidner, avec quelque

hésitation. Où donc aurait-il pu se dissimuler ? En avez-vous une idée, père

Lavigny ?

— Non… non… pas la moindre.

Tous deux paraissaient abandonner à regret cette hypothèse.

Poirot se tourna vers miss Johnson.

— Et vous, mademoiselle, croyez-vous cette éventualité possible ?

Au bout d’un instant, miss Johnson hocha la tête.

— Non, pas du tout. Où l’assassin aurait-il pu se cacher ? Toutes les

chambres à coucher sont prises, et, de plus, sommairement meublées. La chambre

noire, la salle des architectes et le laboratoire ont tous été occupés le lendemain,

et il ne s’y trouve ni recoins ni grands placards. À moins que les serviteurs ne

soient complices.

— Supposition plausible… mais rien n’autorise à le croire, dit Poirot.

Une fois de plus, il s’adressa au père Lavigny.

— Voici une autre question. L’autre jour, miss Leatheran, ici présente, vous a

vu causant avec un homme devant la porte d’entrée. Elle avait déjà remarqué cet

individu essayant de regarder à l’intérieur par une des fenêtres du dehors. Tout

laisse supposer que cet homme rôdait autour de la maison avec une intention

quelconque.

— C’est encore possible, dit rêveusement le père Lavigny.

— Est-ce lui qui, le premier, vous a adressé la parole ?

Le père Lavigny réfléchit un instant :

— Oui… il me semble. Ah ! oui. Je me souviens, il m’a parlé le premier.

— Que vous a-t-il dit ?

Le père Lavigny sembla se livrer à un effort de mémoire.

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