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CHAPITRE XXVII AU DÉBUT D’UN VOYAGE(7)

时间:2023-10-07来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Que faisait cet Irakien lorsque le virent miss Leatheran et Mrs Leidner ? Ilessayait de plonger le regard par la fentre
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« Que faisait cet Irakien lorsque le virent miss Leatheran et Mrs Leidner ? Il

essayait de plonger le regard par la fenêtre… La fenêtre de Mrs Leidner, crurent-

elles, mais je me plaçai à l’endroit où se trouvaient ces femmes et je me rendis

compte qu’il pouvait aussi bien s’agir de la fenêtre de la salle des antiquités.

« La nuit suivante, l’alarme fut donnée. Quelqu’un se trouvait dans la salle

des antiquités. Rien, pourtant, ne semblait avoir été dérobé. Lorsque le Dr Leidner

arriva, il y trouva le père Lavigny qui l’avait devancé. Le moine lui raconta qu’il

avait vu une lumière, mais, encore une fois, nous n’avons que sa parole.

« Le père Lavigny commençait à m’intriguer. L’autre jour, lorsque je me

risquai à supposer que le père Lavigny pouvait être Frederick Bosner, le

Dr Leidner poussa les hauts cris. D’après lui, le père Lavigny était un savant très

connu. Pourquoi Frederick Bosner, qui avait devant lui près de vingt années pour

se créer une nouvelle carrière sous un faux nom, ne serait-il point ce célèbre

paléographe ? Cependant, j’ai peine à croire que Bosner ait passé tout ce temps-là

dans un monastère. Une solution bien simple se présenta à mon esprit.

« Un des membres de l’expédition connaissait-il de vue le père Lavigny

avant son arrivée ici ? Non, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi ne serait-ce pas

quelqu’un d’autre se faisant passer pour le bon Père ? Je découvris qu’un

télégramme avait été envoyé à Carthage, le Dr Byrd, qui devait participer à

l’expédition, étant tombé brusquement malade. Quoi de plus facile que

d’intercepter une dépêche ? Quant au travail proprement dit, le père Lavigny

devait être le seul paléographe attaché à l’expédition. Grâce à une connaissance

superficielle, un homme intelligent pouvait sauver la face. Jusqu’ici, un nombre

très restreint de tablettes ont été mises à jour et je crois savoir que les

interprétations du brave moine ont été jugées quelque peu fantaisistes.

« Le père Lavigny ne tarda point à faire, à mes yeux, figure d’imposteur.

« Mais était-il Frederick Bosner ?

« Je conservais des doutes à ce sujet : Il fallait chercher ailleurs la vérité.

« J’eus une longue conversation avec le père Lavigny. Étant moi-même

catholique pratiquant, je connais quantité de prêtres et plusieurs membres de

communautés religieuses. Le père Lavigny ne me parut pas tout à fait dans son

élément. Mais sa personnalité me semblait familière pour d’autres raisons. J’ai

souvent eu affaire à des individus de son acabit, mais ceux-ci n’appartenaient

point à des institutions religieuses… loin de là !

« Je me mis dès lors à envoyer télégramme sur télégramme.

« Et, à son insu, miss Leatheran me procura un précieux renseignement.

Nous étions en train d’admirer les ornements en or dans la salle des antiquités

lorsqu’elle me parla d’une tache de cire découverte sur une coupe. Moi, je dis :

« De la cire ? » et le père Lavigny répéta : « De la cire ? » Le ton de sa voix me

suffit ! En un clin d’œil, je devinai la raison de sa présence dans la maison.

Poirot fit une pause et s’adressa directement au Dr Leidner.

— Je regrette de devoir vous apprendre, monsieur, que la coupe en or, le

poignard en or, les diadèmes en or, et différents autres objets précieux de la salle

d’antiquités, ne sont pas les spécimens authentiques trouvés par vous, mais des

copies habilement exécutées au moyen de l’électrotype. Ce télégramme que je

viens de recevoir m’apprend que le père Lavigny n’est autre que Raoul Menier,

un fameux escroc recherché par la police française. Spécialisé dans les vols

d’objets d’art et de pièces de musée, il s’est associé avec Ali Yassouf, un demi-

Turc, ouvrier joaillier d’une adresse consommée. Nous avons fait connaissance

avec Menier lors de la découverte de faux au Musée du Louvre. À chacune de ces

substitutions, on constate que d’éminents archéologues, inconnus de vue du

conservateur, avaient demandé, la veille, la permission d’examiner ces objets

d’art, au cours de leur visite au Louvre. L’enquête démontra qu’aucun de ces

savants ne s’était rendu au musée ce jour-là.

« J’appris que Menier se préparait à commettre un vol au monastère de Tunis

au moment où arriva votre télégramme. Le père Lavigny, dont la santé laissait à

désirer, se vit obligé de refuser votre offre, mais Menier réussit à intercepter la

dépêche du Père et la remplaça par une d’acceptation. Il ne risquait rien en

agissant ainsi. Et admettant que les moines connussent par un journal la nouvelle

que le père Lavigny se trouvait en Irak (éventualité d’ailleurs peu probable), ils en

déduiraient simplement que la presse est mal renseignée, ce qui arrive parfois.

« Menier et son complice arrivent. On aperçoit celui-ci pour la première fois

au moment où il repère du dehors la salle des antiquités. Le rôle du père Lavigny

consiste à prendre des moulages à la cire, d’après lesquels Ali exécute de

merveilleuses imitations. Les collectionneurs ne manquent pas qui acceptent de

payer un bon prix pour des objets anciens authentiques, sans poser des questions

embarrassantes au vendeur. Le père Lavigny doit faire la substitution du faux

pour le vrai, la nuit de préférence.

« Voilà réellement ce à quoi il s’occupait lorsque Mrs Leidner, l’ayant

entendu, donna l’alarme. Quel parti prendre ? Il inventa aussitôt une histoire de

lumière aperçue dans la salle des antiquités.

« Cela prit à merveille. Mais Mrs Leidner n’est pas dupe. Elle se rappelle la

trace de cire remarquée par elle et en tire ses conclusions. Alors, que fait-elle ?

N’entre-t-il pas dans son caractère d’attendre et de glisser certaines allusions pour

jouir de la confusion du père Lavigny ? Elle lui fera comprendre qu’elle le

suspecte… sans lui dire carrément qu’elle est au courant de la vérité. C’est là un

jeu fort dangereux, mais elle adore le risque.

« D’autre part, elle a pu pousser les choses trop loin. Le père Lavigny devine

son manège et la tue par surprise.

« Le faux père Lavigny est Raoul Menier… un voleur. Est-il également un

assassin ?

Poirot arpenta la pièce. Il tira son mouchoir de sa poche et s’épongea le front

avant de poursuivre :

— Tel était, ce matin, le bilan de mes recherches. Je discernais huit

meurtriers éventuels, mais lequel était le véritable ?

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