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CHAPITRE XXVII AU DÉBUT D’UN VOYAGE(8)

时间:2023-10-07来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Mais lassassinat devient une habitude. Qui a tu tuera ! Et le second meurtre mit lassassinma merci. Pas un instant je n
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« Mais lassassinat devient une habitude. Qui a tué tuera !

« Et le second meurtre mit lassassin à ma merci.

« Pas un instant je ne perdis de vue que quelquun parmi vous me cachait ce

quil savaitconcernant le meurtrier.

« En ce cas, cette personne courait un danger.

« Jentourai miss Leatheran dune sollicitude particulière. Douée dune

personnalité très marquée et dun esprit curieux, je craignais quelle en apprît plus

quil nen fallait pour sa propre sécurité.

« Comme vous le savez tous, un deuxième crime eut lieu. La victime ne fut

pas miss Leatheran, mais miss Johnson.

« Je me plais à croire que jaurais trouvé le mot de lénigme par mon propre

raisonnement, mais il nen demeure pas moins certain que la mort tragique de

miss Johnson maida à la résoudre plus rapidement.

« Dabord, une personne suspecte fut du coup rayée de ma liste :

miss Johnson elle-mêmecar, pas un instant je nadmis lhypothèse du suicide.

« Examinons, maintenant, les faits relatifs au deuxième assassinat.

« Premièrement : dimanche soir, miss Leatheran trouve miss Johnson en

larmes, et dans la soirée celle-ci brûle le fragment dune lettre que linfirmière

croit être de la même écriture que les lettres anonymes.

« Deuxièmement : le soir précédant sa mort, miss Johnson est surprise par

miss Leatheran sur la terrasse dans un état qualifié par miss Leatheran

d« indicible horreur ». Questionnée par linfirmière, elle répond : « Jai vu

comment on pouvait entrer du dehorssans se faire voir. » Elle nen dit pas

davantage. Le père Lavigny traverse la cour en ce moment et Mr Reiter se tient

sur le seuil de latelier de photographie.

« Troisièmement : miss Johnson, sur le point de rendre lâme, ne peut

articuler que deux motsla fenêtrela fenêtre

Tels sont les faits, et voici les problèmes à résoudre.

« Qui a écrit les lettres ?

« Qua vu miss Johnson de la terrasse ?

« Qua-t-elle voulu dire par : « La fenêtrela fenêtre ? »

« Eh bien ! envisageons la deuxième question comme étant la plus simple.

En compagnie de miss Leatheran, je montai sur la terrasse et me plaçai à lendroit

même où se tenait miss Johnson. De là, elle voyait la cour, la porte voûtée, le côté

nord de la maison et deux membres du personnel. Ses paroles visaient-elles

Mr Reiter ou le père Lavigny ?

« Presque aussitôt, une explication plausible jaillit dans mon esprit. Si un

étranger avait pénétré ici de lextérieur, ce ne pouvait être que sous un

déguisement. Et il nexistait quune seule personne dont laccoutrement se prêtait

à une telle tactique : le père Lavigny ! Coiffé dun casque colonial, portant des

lunettes noires pour le préserver du soleil, une barbe noire et une longue robe de

bure, un inconnu pouvait sintroduire par la porte sans éveiller lattention des

domestiques.

« Était-ce cela quavait voulu dire miss Johnson ? Ou bien, allant plus loin,

avait-elle deviné que le père Lavigny nétait quun imposteur sous lhabit

monastique ?

« Avec tout ce que je savais déjà sur le compte du père Lavigny, Raoul

Menier était lassassin. Il a tué Mrs Leidner pour la réduire au silence. Ensuite,

une autre personne lui laisse entendre quelle a pénétré son secret : celle-là aussi

doit disparaître.

« Ainsi tout sexplique ! Le second meurtre, la fuite du père Lavigny, sans

son froc ni sa barbe (lui et son complice se rendent en Syrie munis de passeports

en règle, comme deux honnêtes voyageurs de commerce), et la découverte de la

meule tachée de sang sous le lit de miss Johnson.

« Comme je vous le dis, jétais presque satisfaitmais une solution parfaite

doit tout expliqueret ce nétait pas le cas.

« Par exemple, elle nexplique pas les paroles de miss Johnson : « La

fenêtre, la fenêtre », au moment de mourir, ni sa crise de larmes, ni son attitude

énigmatique sur la terrasse et son refus de révéler à miss Leatheran ce quelle

soupçonnait ou savait.

« Cette solution réglait les faits superficiels, mais laissait dans lombre la

question psychologique.

« Et comme je me tenais sur la terrasse, ruminant ces trois points : les lettres,

la terrasse, la fenêtre, je viscomme miss Johnson ava

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