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EN MÉDOC II.

时间:2020-10-20来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Prs du fleuve gascon, urne aux ondes moqueusesEntre Dignac, Loirac, Queyrac, Seurac, Cyvrac,Au milieu des grands crus et
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 Près du fleuve gascon, urne aux ondes moqueuses
Entre Dignac, Loirac, Queyrac, Seurac, Cyvrac,
Au milieu des grands crus et des villas fameuses,
S'égare en vingt détours le bourg de Valeyrac.
De loin, on le pressent à ses plaines bénies,
A ses oiseaux bavards, à ses poudreux buissons,
A sa blanche fumée aux torsades bleuies.
C'est ce riant hameau que tous nous connaissons.
Les meules de foin vert à l'horizon groupées,
Les vaches, les canards et les petits garçons,
Des charrettes gisant dans un coin, éclopées;
La place aux huit ormeaux; l'église, vis-à-vis,
Où nous avons, enfants, communié jadis;
Le bois, des deux côtés emprisonnant la vue,
Qui penche sans un bruit ses massifs noirs et lourds
Et finit au tournant de la maison prévue,
La maison du berceau qui sait nos heureux jours,
Et les jardins déserts où veillent nos amours!
On était en automne, et, par une embellie,
L'aurore se levait, frissonnante et pâlie:
Ses voiles teints de pourpre, échappés à ses doigts,
Balançaient vaguement, comme une large écume,
Les coteaux d'orient endormis dans la brume,
Et jetaient cent lueurs aux tuiles des vieux toits.
Tout dans le fond du parc et parmi la grande herbe,
Ils allaient à pas lents, l'un sur l'autre appuyés,
Elle, les yeux baissés, lui, le regard superbe,
A travers la bruyère et les bleuets ployés.
Ses blonds cheveux étaient noués à la Diane,
Un lien de velours rouge en dessinait le tour;
Et leurs anneaux tombant sur sa chair diaphane
Ombrageaient son épaule au limpide contour.
Un ruban, qui flottait, serrait sa taille fine;
Elle avait mis à nu ses petits bras soyeux;
Et, le long du chemin étroit et sinueux,
Passait et repassait la blanche mousseline,
Entre les arbrisseaux, entre les troncs noueux,
Comme une jeune fée à l'œil qui la devine.
Ces deux amants marchaient et se parlaient si bas,
Que les lézards peureux ne s'en détournaient pas;
Coquelicots et lys saluaient leur passage,
Branches de s'agiter; et, du haut du feuillage
Où d'invisibles nids dérobent leur séjour,
Il leur tombait des chants de bonheur et d'amour!
Mais les parents suivaient. Leur entretien, sans doute,
A ce que je suppose, était moins attachant,
Car ils parlaient très-fort, et d'instant en instant
Coupaient par les sentiers pour abréger la route.
On devinait soudain, à les apercevoir,
La mère de Lucien et l'oncle de Nicette:
L'une au maintien pieux, toujours vêtue en noir,
Veuve encore attrayante et de mine discrète;
L'autre, obèse et rougeaud, campagnard enrichi,
Façon de Carabasengraissé par l'ennui.
Ces gens-là possédaient une ancienne futaie,
Séparée autrefois par une vive haie
Où s'épanouissait Avril à son retour,
Et par où les enfants s'entrevirent un jour.
Ils étaient bien petits, la haie était bien close;
«Les paroles passaient, mais c'était peu de chose.
Mais au printemps prochain, quand les rayons premiers
Revinrent entr'ouvrir les fleurs fraîches écloses,
O bonheur! leurs deux fronts gagnèrent les rosiers
Et leur premier baiser s'échangea dans les roses.
 
Lucien partit un jour, sa mère l'ordonna.
Il allait à Paris terminer ses études.
Que de pleurs, de serments, de gages on donna
De part et d'autre! Adieu nos chères solitudes!
Adieu notre Médoc, notre bonheur ancien!
Nos chiffres enlacés sur l'écorce des chênes!
Adieu, jusques au jour des vendanges prochaines!
Nicette soupira tous les jours.—Et Lucien?
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