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CHAPITRE XXII DAVID EMMOTT, LE PÈRE LAVIGNY, UNE(3)

时间:2023-10-07来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Nous avons cru que quelquun venait de se blesser, dit miss Johnson. Mille pardons, mademoiselle. Cest moi le coupable.
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— Nous avons cru que quelqu’un venait de se blesser, dit miss Johnson.

— Mille pardons, mademoiselle. C’est moi le coupable. Le père Lavigny

était en train de m’expliquer des inscriptions sur ses tablettes. J’en prends une et

vais près de la fenêtre pour la regarder lorsque je me tords le pied. Sur le moment

la douleur fut si vive que je poussai un cri.

— Nous avons cru à un second crime ! s’exclama Mme Mercado.

— Marie ! gourmanda M. Mercado.

Devant ce rappel à l’ordre, Mme Mercado rougit et se mordit la lèvre.

Miss Johnson s’empressa de faire dévier la conversation sur les travaux

d’excavation et les divers objets intéressants mis à jour dans le courant de la

matinée. Dès lors, durant le reste du repas, la conversation roula sur l’archéologie.

C’était, assurément, le sujet le moins scabreux.

Après le café, nous passâmes dans la salle commune. Puis les hommes, à

l’exception du père Lavigny, repartirent pour les chantiers.

Le père Lavigny emmena Poirot dans la salle des antiquités où

j’accompagnai les deux hommes. Je commençais à me familiariser avec tous ces

objets de valeur inestimable et ressentis une pointe d’orgueil – tout comme s’il

s’agissait d’un bien personnel – quand le père Lavigny prit la coupe d’or sur le

rayon et que j’entendis Poirot jeter un cri d’admiration :

— Dieu ! Que c’est beau ! Quel travail artistique !

Le père Lavigny abonda dans son sens et fit ressortir toutes les beautés de

cette coupe avec un enthousiasme et une connaissance d’érudit.

— Tiens, aujourd’hui, il n’y a pas de cire dessus, observai-je.

— De la cire ? me demanda Poirot en me regardant dans le blanc des yeux.

— De la cire ? répéta le père Lavigny.

J’expliquai ma remarque.

— Ah ! je comprends, dit le père Lavigny, il s’agissait d’une tache de

bougie.

Cela nous conduisit directement à l’histoire du visiteur nocturne. Oubliant

ma présence, les deux hommes se mirent à parler en français. Je les laissai tête à

tête et regagnai la salle commune.

Mme Mercado raccommodait les chaussettes de son mari et miss Johnson

lisait un livre, ce qui lui arrivait rarement, car elle avait toujours quelques travaux

en réserve.

Au bout d’un moment, le père Lavigny et Poirot sortirent ; le premier

s’excusa, alléguant un travail urgent, et Poirot s’installa près de nous.

— Un homme très intéressant, observa Poirot.

Puis il demanda si le père Lavigny avait eu beaucoup de travail jusqu’ici.

Miss Johnson lui expliqua que les tablettes avaient été plutôt rares ainsi que

les pierres gravées et les sceaux cylindriques. Cependant, le père Lavigny s’était

acquitté de sa part de besogne dans l’expédition et accomplissait de grands

progrès dans la pratique de la langue arabe.

La conversation dévia sur les sceaux cylindriques et bientôt miss Johnson

alla chercher dans une armoire une feuille couverte d’impressions obtenues en

roulant ces cylindres sur de la plasticine.

Tandis que, penchés sur ce travail, nous en admirions la finesse, je songeai

que telle avait dû être l’occupation de miss Johnson en ce fatal après-midi.

Durant l’entretien, je remarquai que Poirot roulait et moulait entre ses doigts

une petite boule de plasticine.

— Employez-vous une grande quantité de plasticine, mademoiselle ?

demanda-t-il.

— Pas mal. Cette année, il me semble que nous en avons fait une grande

consommation… mais j’ignore quel en a été l’emploi. En tout cas, la moitié de

notre réserve est déjà partie.

— Où se trouve-t-elle ?

— Ici… dans cette armoire.

Comme elle replaçait la feuille d’impressions, elle lui montra le rayon garni

de rouleaux de plasticine, de durofix, de pâtes photographiques et autres

fournitures de ce genre.

Poirot se baissa.

— Et ceci, mademoiselle ?

Il avait glissé sa main jusqu’au fond et ramené un objet de forme curieuse.

Comme il l’étalait sous nos yeux, nous vîmes une espèce de masque dont les

yeux et la bouche étaient grossièrement dessinés à l’encre de Chine, le tout enduit

de plasticine.

— Ah ! par exemple ! s’écria miss Johnson. C’est la première fois que je

vois cela. Comment ce masque est-il là ? Que représente-t-il ?

— Comment est-il venu là ? Ma foi, une cachette en vaut une autre, et, sans

doute, cette armoire n’aurait jamais été vidée avant la fin de la saison. Quant à ce

qu’il représente, eh bien ! nous avons ici la face décrite par Mrs Leidner. Le

visage spectral et privé de corps… entrevu à sa fenêtre dans la demi-obscurité.

Mme Mercado poussa un petit cri.

Miss Johnson, pâle jusqu’aux lèvres, murmura :

— Alors, il ne s’agissait pas d’hallucinations, mais d’une horrible farce ! Qui

en est l’auteur ?

— Oui, appuya Mme Mercado, qui a pu se rendre coupable d’une

plaisanterie aussi macabre ?

Sans essayer de répondre à leurs questions, et la figure renfrognée, Poirot

passa dans la pièce voisine, en rapporta une boîte en carton vide et y logea le

masque tout froissé.

— Je le montrerai à la police, expliqua-t-il.

— C’est affreux, murmura miss Johnson. Absolument affreux !

— Est-ce que le reste ne serait pas caché ici dans quelque coin ? s’écria

Mme Mercado d’une voix perçante. Peut-être que l’arme… la massue avec

laquelle on l’a tuée… toute couverte encore de sang… Oh ! j’ai peur… j’ai

peur…

Miss Johnson la saisit par l’épaule.

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