【法语阅读——驴皮记】La peau de chagrin(1.50)
La partie I. Le Talisman
第一部分 灵符
- Pourquoi pas ? J'aime le despotisme, il annonce un certain mépris pour la race humaine. Je ne hais pas les rois. Ils sont si amusants ! Trôner dans une chambre, à
trente millions de lieues du soleil, n'est-ce donc rien ?
- Mais résumons cette large vue de la civilisation, disait le savant qui, pour l'instruction du sculpteur inattentif, avait entrepris une discussion sur le
commencement des sociétés et sur les peuples autochtones. A l'origine des nations, la force fut en quelque sorte matérielle, une, grossière ; puis, avec
l'accroissement des agrégations, les gouvernements ont procédé par des décompositions plus ou moins habiles du pouvoir primitif. Ainsi, dans la haute antiquité la
force était dans la théocratie ; le prêtre tenait le glaive et l'encensoir. Plus tard, il y eut deux sacerdoces : le pontife et le roi. Aujourd'hui, notre société,
dernier terme de la civilisation, a distribué la puissance suivant le nombre des combinaisons, et nous sommes arrivés aux forces nommées industrie, pensée, argent,
parole. Le pouvoir, n'ayant plus alors d'unité, marche sans cesse vers une dissolution sociale qui n'a plus d'autre barrière que l'intérêt. Aussi ne nous appuyons-nous
ni sur la religion, ni sur la force matérielle, mais sur l'intelligence. Le livre vaut-il le glaive, la discussion vaut-elle l'action ? Voilà le problème.
- L'intelligence a tout tué, s'écria le carliste. Allez, la liberté absolue mène les nations au suicide, elles s'ennuient dans le triomphe, comme un Anglais
millionnaire.
- Que nous direz-vous de neuf ? Aujourd'hui vous avez ridiculisé tous les pouvoirs, et c'est même chose vulgaire que de nier Dieu ! Vous n'avez plus de croyance.
Aussi le siècle est-il comme un vieux sultan perdu de débauche ! Enfin, votre lord Byron, en dernier désespoir de poésie, a chanté les passions du crime.
- Savez-vous, lui répondit Bianchon complètement ivre, qu'une dose de phosphore de plus ou de moins fait l'homme de génie ou le scélérat, l'homme d'esprit ou
l'idiot, l'homme vertueux ou le criminel ?
- Peut-on traiter ainsi la vertu ! s'écria de Cursy. La vertu, sujet de toutes les pièces de théâtre, dénoûment de tous les drames, base de tous les tribunaux.
- Hé ! tais-toi donc, animal. Ta vertu, c'est Achille sans talon ! dit Biniou.
- A boire !
“为什么不是?我喜欢专制政体,它对人类显示某种轻蔑。我并不憎恨国王。他们是多么有趣呀!他们在一间房子里登上宝座,距离太阳有三千万里,这难道不算一回事吗?”
“可是,让我们来对文明这个问题,从较大范围作一番概括的论述吧,”一位学者说,他是为了教导一位心不在焉的雕刻家而进行这番讨论的,他谈到社会的起源和原始民族。“在国家
起源的时候,权力可说纯粹是物质的,统一的,粗犷的;后来随着社会基础的逐渐扩大,各政府就开始采取比较巧妙的方法来分解原始的政权。因此,在上古时期,权力是握在僧侣手里,神
甫一手握着宝剑,一手提香炉。后来就有两个司铎;大司祭和国王。今天,我们的社会发展到了文明的新阶段,它便根据社会力量组合的情况来分配权力,而且我们已经进入了一个由工业、
思想、金钱和言论构成力量的时期。这时候政权已不再统一,正不停地走上社会解体的道路,除了利益之外已不再有别的屏障。因此,我们既不能依靠宗教,也不能依靠物质力量,就只好依
靠智慧了。书本抵得上宝剑吗?议论抵得上行动吗?这便是问题所在。”
“智慧毁灭一切!”卡洛斯派嚷道,“去你的,绝对自由把各国引上自杀的道路,它们在胜利中感到烦恼,象个英国的百万富翁。”
“你还有什么新东西可讲么?你今天嘲笑过所有的政权,这跟否认上帝一样庸俗!你已不再有信仰。因此,在你看来,本世纪活象给放荡生活毁了的老苏丹!总而言之,你们的拜轮爵士
在最后绝望的诗篇里,就只好歌颂罪恶的激情。”
“你知道吗?”醉得一塌糊涂的毕安训说,“你知道不知道,多一个剂量或少一个剂量的磷,就可以使人成为天才或恶棍,成为聪明人或白痴,有德行的人或罪犯?”
“你哪能这样来看待德行!”居尔西嚷道,“德行是一切戏剧的主题,所有悲剧的结局,一切法庭的基础……”
“喂!闭上你的嘴,畜生!你的德行,那是没有脚踝的阿喀琉斯①!”毕西沃说。
“来酒呀!”
①阿喀琉斯,荷马史诗中的英雄,传说他除脚踝外,全身刀枪不入,在攻打特洛伊的战斗中,他杀死特洛亚英雄赫克托耳后,他本人也被赫克托耳之弟帕里斯的毒箭射中脚踝而死。作者
在这里说的是一句俏皮话。