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Le jeune géant 年轻的巨人

时间:2023-01-19来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Un paysan avait un fils qui n'tait pas plus gros que le pouce; il ne grandissait nullement, et en plusieurs annes sa tai
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Un paysan avait un fils qui n'était pas plus gros que le pouce; il ne grandissait nullement, et en plusieurs années sa taille ne s'accrut pas d'un cheveu. Un jour que le père allait aux champs labourer, le petit lui dit: « Père, je veux sortir avec toi.
- Sortir avec moi? dit le père; reste donc ici; tu ne ferais que nous gêner dehors, et de plus on pourrait bien te perdre. »
Mais le petit nain se mit à pleurer et, pour avoir la paix, son père le prit dans sa poche et l'emmena avec lui. Quand on fut arrivé sur la pièce de labour, il l'assit au bord d'un sillon fraîchement ouvert.
Comme ils étaient là, parut un grand géant qui venait de l'autre côté des monts. « Vois-tu le grand croquemitaine? dit le père qui voulait faire peur à son fils, afin de le rendre plus obéissant; il vient pour te prendre. » Mais le géant, qui avait entendu cela, arriva en deux pas au sillon, prit, le petit nain et l'emporta sans dire un mot. Le père, muet de frayeur, n'eut pas même la force de pousser un cri. Il crut son enfant perdu, et n'espéra pas le revoir jamais.
Le géant l'avait emmené chez lui; il l'y allaita lui-même, et le petit nain prit tout à coup sa croissance; il grandit et devint fort à la manière des géants. Au bout de deux ans le géant alla avec lui dans le bois, et pour réprouver il lui dit: « Cueille-toi une baguette. » Le garçon était déjà si fort qu'il arracha de terre un jeune arbre avec ses racines. Mais le géant jugea qu'il avait encore des progrès à faire, et, le remmenant avec lui, il l'allaita encore pendant deux ans. Au bout de ce temps, sa force avait tellement augmenté qu'il arrachait de terre un vieil arbre. Ce n'était pas assez pour le géant: il l'allaita encore pendant deux autres années, au bout desquelles il alla au bois avec lui et lui dit: « Cueille-toi un bâton de grosseur raisonnable. » Le jeune homme arracha de terre le plus gros chêne de la forêt, qui fit entendre d'horribles craquements, et un tel effort n'était qu'un jeu pour lui. « C'est bien, dit le géant, ton éducation est faite, » et il le ramena sur la pièce de terre où il l'avait pris.
Son père était occupé à labourer quand le jeune géant l'aborda et lui dit: « Eh bien, mon père, votre fils est devenu un homme. »
Le paysan effrayé s'écria: « Non, tu n'es pas son fils; je ne veux pas de toi Va-t'en.
- Oui, je suis votre fils. Laissez-moi travailler à votre place, je labourerai aussi bien et mieux que vous.
- Non, non, tu n'es pas mon fils, et tu ne sais pas labourer. Va-t'en. »
Mais comme il avait peur du colosse, il quitta sa charrue et se tint à distance. Alors le jeune homme, saisissant l'instrument d'une seule main, appuya dessus avec une telle force, que le soc s'enfonça profondément en terre. Le paysan ne put s'empêcher de lui crier: « Si tu veux labourer, il ne faut pas enfoncer si avant; cela fait un mauvais travail.
Alors le jeune homme détela les chevaux, et s'attela lui-même à la charrue en disant à son père: « Allez à la maison et recommandez à ma mère de m'apprêter un dîner copieux; pendant ce temps-là je vais achever de labourer cette pièce. »
Le paysan, de retour chez lui, transmit la recommandation à sa femme. Quant au jeune homme, il laboura le champ, qui avait bien quatre arpents, à lui tout seul; et ensuite il le hersa en traînant deux herses à la fois. Quand il eut fini, il alla au bois, arracha deux chênes qu'il mit sur ses épaules, et suspendant à l'un les deux herses et à l'autre les deux chevaux, il emporta le tout chez ses parents, aussi aisément qu'une botte de paille.
Lorsqu'il fut entré dans la cour, sa mère qui ne le reconnaissait pas, s'écria: « Quel est cet affreux géant?
- C'est notre fils, dit le paysan
- Non, dit-elle, notre fils n'est plus. Nous n'en avons jamais eu un si grand; il était tout petit »
Et s'adressent à lui encore une fois: « Va-t'en, cria-t-elle, nous ne voulons pas de toi. »
Le jeune homme ne disait pas un mot. Il mit ses chevaux à l'écurie, leur donna du foin et de l'avoine, et fit pour eux tout ce qu'il fallait. Puis, quand il eut fini, il entra dans la chambre, et s'asseyant sur un banc: « Mère, dit-il, j'ai faim; le dîner est-il prêt?
- Oui, répondit-elle, en mettant devant lui deux grands plats tout pleins, qui auraient suffit à les nourrir pendant huit jours, elle et son mari.
Le jeune homme eut bientôt tout mangé, et il demanda s'il n'y en avait pas encore. « Non, c'est, tout ce que nous avons.
- C'était pour me mettre en appétit; il me faut autre chose. »
Elle n'osa pas lui résister, et mit au feu une grande marmite pleine de lard, qu'elle servit dès qu'il fut cuit. « A la bonne heure, dit-il, voilà une bouchée à manger. » Et il avala tout, sans que sa faim en fût encore apaisée.
Alors il dit à son père: « Je vois bien qu'il n'y a pas chez vous de quoi me nourrir. Procurez-moi seulement une barre de fer assez forte pour que je ne la brise pas sur mon genou, et je m'en irai courir le monde. »
Le paysan était ravi. Il attela ses deux chevaux à sa charrette et rapporta de chez le forgeron une barre de fer si grande et si épaisse, que c'était tout ce que les chevaux pouvaient porter. Le jeune homme la prit, et ratch! il la brisa sur son genou comme un fétu et jeta les morceaux de côté. Le père attela quatre chevaux, et rapporta une autre barre de fer qu'ils avaient peine à traîner. Mais son fils la brisa encore sur son genou en disant: « Celle-ci ne vaut rien encore; allez m'en chercher une plus forte. » Enfin, le père mit huit chevaux, et en rapporta une que l'attelage transportait à peine. Quand le fils l'eut prise dans sa main, il en cassa un petit bout à l'extrémité et dit à son père: « Je vois bien que vous ne pouvez pas me procurer une barre de fer comme il m'en faut. Je m'en vais de chez vous. »
Pour courir le monde, il se fit compagnon forgeron. Il arriva dans un village où il y avait un forgeron avare, ne donnant jamais rien à personne et voulant toujours tout garder pour lui tout seul. Il se présenta dans sa forge et lui demanda de l'ouvrage. Le maître était ravi de voir un homme si vigoureux, comptant qu'il donnerait un bon coup de marteau et gagnerait bien son argent, « Combien veux-tu de gages? lui demanda-t-il.
-Rien, répondit le garçon; seulement, à chaque quinzaine, quand on payera les autres, je veux te donner deux coups de poing que tu seras obligé de recevoir. »
L'avare était enchanté du marché, qui épargnait son argent. Le lendemain, ce fut au compagnon étranger à donner le premier coup de marteau: quand le maître eut apporté la barre de fer rouge, il frappa un tel coup que le fer s'écrasa et s'éparpilla; et l'enclume en fut enfoncée en terre si profondément, qu'on ne put jamais la retirer. Le maître, en colère, lui dit: « Tu ne peux pas faire mon affaire, tu frappes trop fort. Que veux-tu que je te paye pour l'unique coup de marteau que tu as donné?
- Je ne veux que te donner un petit coup, pas davantage. »
El il lui donna un coup de pied qui le fit sauter par-dessus quatre voitures de foin. Puis il chercha la plus grosse barre de fer qu'il put trouver dans la forge, et la prenant à sa main comme un bâton, il continua sa route.
Un peu plus loin, il arriva à une ferme et demanda au fermier s'il n'avait pas besoin d'un maître valet. « Oui, dit le fermier, il m'en manque un. Tu m'as l'air d'un vigoureux gaillard, qui entend déjà la besogne. Mais combien veux-tu de gages? » Il répondit qu'il ne demandait pas de gages, mais le pouvoir de donner tous les ans au fermier trois coups que celui-ci s'engagerait à recevoir. Le fermier fut ravi de ce marché, car c'était encore un avaricieux.
Le lendemain matin, il fallait aller chercher du bois dans la forêt; les autres valets étaient déjà debout, mais notre jeune homme était encore couché dans son lit. Un d'eux lui cria: « Lève-toi, il est temps; nous allons au bois, il faut que tu viennes avec nous.
- Allez devant, répondit-il brusquement, je serai encore de retour avant vous. »
Les autres allèrent trouver le fermier et lui racontèrent que son maître valet était encore couché et ne voulait pas les suivre au bois. Le fermier leur dit d'aller l'éveiller encore une fois et de lui donner l'ordre d'atteler les chevaux. Mais le maître valet répondit de nouveau: « Allez devant, je serai de retour avant vous.
Il resta couché encore deux heures; au bout de ce temps, il se leva, alla cueillir deux boisseaux de pois, et s'en fit une bonne bouillie qu'il mangea paisiblement, après quoi il attela les chevaux pour conduire la charrette au bois. Pour arriver à la forêt, il fallait prendre un chemin creux; il y fit d'abord passer sa charrette, puis, arrêtant les chevaux, il revint par derrière et boucha la route avec un abatis d'arbres et de broussailles, si bien qu'il n'y avait plus moyen de passer, Quand il entra dans la forêt, les autres s'en retournaient avec leurs charrettes chargées. Il leur dit: « Allez, allez toujours, je serai à la maison avant vous. » Et, sans pousser plus loin, il se contenta d'arracher deux arbres énormes qu'il jeta sur sa charrette, puis il prit le chemin du retour. Quand il arriva devant l'abatis qu'il avait préparé, les autres y étaient arrêtés et ne pouvaient pas passer. « Eh bien! leur dit-il, si vous étiez restés comme moi ce matin vous auriez dormi une heure de plus, et vous n'en seriez pas rentrés plus tard ce soir. » Et comme ses chevaux ne pouvaient plus avancer, il les détela, les mit sur une charrette, et, prenant lui-même le timon à la main, il entraîna tout cela comme une poignée de plumes. Quand il fut de l'autre côté: « Vous voyez, dit-il aux autres, que je m'en tire plus vite que vous; » et il continua son chemin sans les attendre. Arrivé dans la cour, il prit un arbre dans sa main et le montra au fermier, en disant: « N'est-ce pas une jolie bûche?» Le fermier dit à sa femme: « C'est un bon serviteur; s'il se lève plus tard que les autres, il est de retour avant eux. »
Il servit le fermier pendant un an. Quand l'année fut expirée et que les autres valets reçurent leurs gages, il demanda aussi à se payer des siens. Mais le fermier, terrifié de la perspective des coups à recevoir, le pria instamment de lui en faire la remise, lui déclarant qu'il aimerait mieux devenir lui-même son valet, et le faire fermier à sa place. « Non, répondit-il, je ne veux pas être fermier; je suis maître valet et je veux rester tel; mais ce qui a été convenu doit être exécuté. »
Le fermier offrit de lui donner tout ce qu'il demanderait; mais ce fut en vain; il répondit toujours: « Non. » Le fermier, ne sachant plus à quel saint se vouer, réclama un répit de quinze jours pour chercher quelque échappatoire; l'autre y consentit. Alors le fermier rassembla tous ses gens et leur demanda conseil. Après y avoir longuement réfléchi, ils répondirent qu'avec un tel maître valet personne n'était sûr de sa vie, et qu'il tuerait un homme comme une mouche. Ils étaient donc d'avis qu'il fallait le faire descendre dans le puits, sous prétexte de le nettoyer, et, une fois qu'il serait en bas, lui jeter sur la tête des meules de moulin qui étaient déposées près de là, de façon à le tuer sur la place.
Le conseil plut au fermier, et le maître valet s'apprêta à descendre dans le puits. Quand il fut au fond, ils lui jetèrent des meules énormes, et ils lui croyaient la tête écrasée; mais il cria d'en bas: « Chassez les poules de là-haut; elles grattent dans le sable et m'en envoient des grains dans les yeux; j'en suis aveuglé. » Le fermier fit: « Chou! chou! » comme s'il avait chassé les poules. Quand le maître valet eut fini et qu'il fut remonté: « Voyez, dit-il, mon beau cellier. » C'était la plus grande des meules qu'il avait autour du cou.
Le maître valet exigeait toujours ses gages, mais le fermier lui demanda encore quinze jours de réflexion. Ses gens lui conseillèrent d'envoyer le jeune homme au moulin enchanté pour y faire moudre son grain pendant la nuit; personne n'en était encore sorti vivant le lendemain. Cet avis plut au fermier, et à l'instant même il commanda à son valet de porter huit boisseaux de blé au moulin et de les faire moudre pendant la nuit, parce qu'on en avait besoin tout de suite. Le valet mit deux boisseaux de blé dans sa poche droite, deux dans sa poche gauche, en chargea quatre dans un bissac, deux par devant et deux par derrière, et ainsi lesté, il se rendit au moulin. Le meunier lui dit qu'on pouvait bien moudre pendant le jour, mais non pendant la nuit, et que ceux qui s'y étaient risqués avaient été tous trouvés morts le lendemain. « Je n'y mourrai pas, moi, répondit-il; allez vous coucher et dormez sur les deux oreilles. » Et entrant dans le moulin, il engrena son blé comme s'il ne se fût agi de rien.
Vers onze heures du soir, il entra dans le bureau du meunier et s'assit sur le banc. Mais au bout d'un instant, la porte s'ouvrit d'elle-même, et il vit entrer une grande table, sur laquelle se posèrent tout seuls des plats et des bouteilles remplis d'excellentes choses, sans qu'il parût personne pour les apporter. Les tabourets se rangèrent aussi autour de la table, toujours sans que personne apparût; mais à la fin le jeune homme vit des doigts, sans rien de plus, qui chargeaient les assiettes et s'escrimaient dessus avec les fourchettes et les couteaux. Comme il avait faim et que les plats fumaient, il se mit aussi à table et mangea à son appétit.
Quand il eut fini de souper et que les plats vides annoncèrent que les invisibles avaient fini également, il entendit distinctement qu'on soufflait les lumières, et elles s'éteignirent toutes à la fois; alors, dans l'obscurité, il sentit sur sa joue quelque chose comme un soufflet. « Si l'on recommence, dit-il tout haut, je m'y mets aussi. » Il en reçut cependant un second, et alors il riposta. Les soufflets donnés et rendus continuèrent toute la nuit, et le jeune géant ne s'épargna pas à ce jeu. Au point du jour tout cessa. Le meunier arriva et s'étonna de le trouver encore en vie. » Je me suis régalé, lui dit le géant; j'ai reçu des soufflets, mais je les ai bien rendus. »
Le meunier était plein de joie, car son moulin était délivré; il voulait donner au géant beaucoup d'argent pour le remercier. « De l'argent! dit celui-ci, je n'en veux pas; j'en ai plus qu'il ne m'en faut. » Et, prenant ses sacs de farine sur son dos, il retourna à la ferme et déclara au fermier que sa commission était finie et qu'il voulait ses gages.
Le fermier était bien effrayé; il ne pouvait tenir en place, il allait et venait dans la chambre et les gouttes de sueur lui tombaient du front. Pour respirer un peu, il ouvrit la fenêtre; mais, avant qu'il eût le temps de se méfier, le maître valet lui donna un coup qui renvoya par la fenêtre dans les airs, où il monta toujours jusqu'à ce qu'on le perdît de vue. Alors le maître valet dit à la fermière: « A votre tour, le second coup sera pour vous.
- Non, non, s'écria-t-elle, on ne frappe pas les femmes! » Et elle ouvrit l'autre fenêtre, car la sueur lui coulait aussi du front; mais le coup qu'elle reçut l'envoya dans les airs encore plus haut que son mari, parce qu'elle était plus légère. Son mari lui criait: « Viens avec moi, » et elle lui répondait: « Viens avec moi, toi; je ne peux pas y aller, moi. » Et ils continuèrent à flotter dans l'air sans parvenir à se rejoindre; et peut-être y flottent-ils encore.
Quant au jeune géant, il prit sa barre de fer et se remit en route.
 
从前,有个农夫生了一个儿子,儿子的个头还没有他的大拇指长。 许多年过去了,他这儿子一点儿也没有长大。 一天,他父亲要到田野里去犁地,小家伙说道:"爸爸,让我也去吧!"他爸爸说:"不行,你还是待在家里吧。出去对你没有好处,要是你去了,说不定我会失掉你的。"大拇指儿一听,马上哭了起来,父亲为了让他安静下来,只好同意带他一起去,他将小家伙放在他的口袋里出门了。
来到地头,农夫把儿子从口袋里拿出来,将他安置在翻整过的新土上,以便让他可以四下瞧瞧。 大拇指在地里坐了一会儿,一个巨人跨过小山向这边走来。 父亲看见后,想吓唬自己的儿子,让他不要淘气,就说道:"你看到那个巨大的怪物了吗?别顽皮,他会把你抓走的。"那巨人腿很长,只跨了二三步就来到了地头,他伸手捡起大拇指放在手掌上打量着他,然后像对待一个老朋友似地带着他走了。 农夫站在旁边吓得一句话也说不出来,眼睁睁地看着巨人把儿子带走了。
他以为儿子丢了,自己再也看不到他了。
巨人把大拇指带回森林中他自己的屋子里,将他放在怀中,自己吃什么,也给他吃什么。 这一来,大拇指再也不是一个小矮人了 ,他长成一个又结实又强壮的高大巨人了。 过了两年,老巨人想试一试他的力气,他带着大拇指来到树林里,指着一棵树说:"你拔出那棵桦树作自己走路的拐杖用吧。"少年力气很大,他把那棵树连根拔了起来。 但巨人认为少年的力气应该比这还要大得多,所以他又喂养了他二年多之后,才让他到树林里再去试他的力气。 这次他抱住一棵最粗的栎树把它拨了起来,那情形对他来说就像是在玩游戏一样。 老巨人说:"不错!我的小家伙,你现在行了。"于是他把他带回到当初带走他的那块地头。
当年青的巨人出现在他父亲面前时,父亲正在犁地,他对父亲说:"爸爸,来看看!看看我是谁吧!--你看出我是你儿子了吗?"望着这高大的巨人,农夫吓得大叫道:"不,不!你不是我的儿子,你走开吧!""我的的确确是你的儿子,让我帮你犁一会儿地吧。我会犁得和你一样好的。""不,你走吧!"农夫面对高大的巨人,心里确实有点害怕,最后只好让他来犁地,自己坐到地头边上去了。 巨人用一只手抓起犁铧,只是随便往地里一推,犁头便深深地钻进了泥土中。 农夫大叫道:"如果你一定要犁地的话,请你不要用那么大的力气,这样犁并没有什么益处。"儿子卸去拉犁的马儿,说道:"爸爸,回家去告诉妈妈,给我准备一餐好饭吃,这会儿我要把这块地都犁完。"说完,他连拉犁的马也不要,直接用手推着犁铧,继续犁了起来。 犁完地后,他又把地耙松,独自干完了别人需要二个上午才能干完的活。 接着,他挟起犁铧、犁耙等全部农具,连马一起像挟着一捆麦秸一样回到了家里。 回到家后,他坐在长凳上说道:"妈妈,饭做好了吗?"妈妈回答说:"做好了。"她一点也不敢怠慢,马上端来了满满两大盆饭菜,足足可供她自己和丈夫两人吃上整整八天。 可这个巨人儿子三下五去二很快就吃完了。 吃完后还说自己只尝了一下味道,又问还有没有,父母无可奈何地摇摇头。 看到家里难以供给他这个巨人所吃的饭,他说道:"爸爸,我看这样吧,在家里我吃不饱饭,你们就给我找一根我在膝上折不断的铁拐杖,我要再次出去闯荡。"父亲听了非常高兴,他到马棚牵来两匹马,到铁匠铺买回了一根又长又粗,要两匹马才能拖动的铁棒。 但少年拿起铁棒在膝头上一磕,"啪!"的一声,一下子就折断了,铁棒在他手上就像是一根豆杆一般。 "爸爸,我知道你找不到适合我的手杖了,"他说道,"我还是自己去试试运气吧。"
年青的巨人出门闯荡去了,他装作一个锻铁的伙计,来到一个村庄找活干。 这个村子里有一个铁匠,是个守财奴,他挣了不少钱,钱全都由他自己一人独吞了,给他干活的伙计几乎得不到什么工钱。 巨人来到村子里,首先走进了这个铁匠铺,他问铁匠要不要锻铁的伙计。 这个狡诈的家伙看了看他,心想这伙计是多么的结实,为了挣口饭吃,干起活来一定很卖力。 于是他回答说:"要的,但你要多少工钱呢?""我不要工钱,但每过半个月,你给其他伙计发工钱的时候,让我在你的背上拍两下,乐呵乐呵就行了。"老铁匠满以为自己挨那两下子完全可以不在乎,并且能节省许多的开支,就满口答应了。
第二天早上,新来的这个伙计开始干活了。 当铁匠挟给他一块烧红了的铁坯时,他只一下就把铁坯砸成了碎块,连铁砧也深深地陷进地下去了,铁匠无法再把它取出来 ,这使老铁匠非常气愤,大叫道:"喂!我不能要你这个伙计了,你太笨手笨脚的了,我们的合同必须告吹。"巨人回答说:"那好吧,但你必须给我一点补偿,只要让我轻轻地拍你一下,我们的约定就算完了。"说完,他给了铁匠一巴掌,这一巴掌打得他飞了起来,从旁边的一大堆干草上一直飞了过去。 打过后,他在铁铺里拿了一根最粗的铁棒做手杖,咚咚地点着地面离去。
走了一段路程,他又到了一个农庄,他进去问庄主要不要一个工头,这庄主夫妇二人都是守财奴,庄主说:"要的。"接着他们讲好工钱,这工钱和他在铁匠铺所讲的条件完全一样,时间是一年一次。 第二天早上,所有的工人都要去树林伐树。 当他们起床后准备出发时,巨人还在床上睡大觉。 有个工人喊道:"快起来吧!到时候了,你必须和我们一道出发。""你们只管去吧!"他愠怒着含含糊糊地说道,"我干完活还要在你们之前回来呢。"说完,躺在床上又睡了二个小时之后才起来。 吃完早饭,他慢慢吞吞地套好马来到树林。 树林前面有一个洼坑,进出树林必须经过这个洼坑,他先把车子驱赶过去后,回过身来在那儿用树枝和荆棘做了一道大柴垛,使马不能过去。 做完之后,他赶着车正要走进树林,遇上了那些赶着马车往回走的工人们,他叫道:"去吧!我还是会在你们之前回家的。"走了一会儿,他转过马车,在树林里拔起一棵最大的树放到马车上,转身向回路赶去。 当他来到那道柴垛跟前时,发现所有的工人都站在那儿没能过去,他说道:"你们看,要是你们和我待在一起,不就很快可以回去了,而且还可以多睡一二个小时呢。"说着,他一个肩膀扛起那棵树,另一个肩膀扛着马车,就像是扛着羽毛一样,很轻松地跨了过去。 回到农庄大院子里,他把那棵树拿给庄主看,问他是不是一根很好的拐杖。 庄主很满意地对他妻子说:"夫人,这个人很能干,尽管他睡了很久,但是他仍然比那些人干得要好。"
时间很快过去了,巨人给庄主干了整整一年的活。 当他的同伴们拿到工钱的时候,他说他也该得到报酬了。 到这时,庄主才感到害怕起来,他想出了一个主意,乞求巨人取消旧约,他愿意把整个农场和家畜都给他。 但巨人说:"我不干,我不会当农庄主,我是一个伙计,我要你履行我们的合约。"知道他不会答应他的条件后,农庄主又乞求给他两个星期的宽限。 他召集了所有的朋友,向他们征询此事的对策。 这些朋友们商议了很久,最后都认为最简单的方法就是把这个令人讨厌的家伙杀死。 接着他们定好了计策,都赞同让巨人搬一些大磨盘石到院子里来,放在院内井口边上,然后要他下井去清理,待他下到底后把磨石推下去砸在他的头上。
一切布置好了,当这个巨人下到井里时,他们把石头滚了下去。 石头落到井底,水被溅起老高,他们认为巨人的头当然也一定被砸开了 ,不料井里却传出了他的叫喊声:"把井边的鸡都赶走,它们扒落了一些沙子在我头上,快要掉到我的眼睛里去了,我简直都看不清了。"把井淘完后,他从井里跳出来,说道:"你们看这儿,我有了一个多么漂亮的围巾啊!"说着,他指了指套在他脖子上的一块磨盘石,原来这块磨石落在他的头上,正巧套在了他的脖子上。
一计不成,农庄主又乞求巨人再给他两个星期的时间来考虑。 他再次召集他的朋友们商议,最后他们给他出了一个主意,要他把巨人送到一个晚上经常有鬼出没的磨坊磨麦。 因为到磨坊去过夜的人没有一个能活到第二天早晨。
这天,天已经很晚了,农庄主要巨人带八斗麦子去磨坊,晚上把它们都磨成面粉。 他到了阁楼,把两斗麦子装进右边口袋,两斗装进左边口袋,并四斗装在一个长背袋中挂在肩上,然后来到磨坊。 磨坊主告诉他磨麦子要在白天,不能在晚上,因为磨坊闹鬼,凡是晚上去了磨坊的人,第二天早上都已经死去了。 巨人说道:"没关系,磨坊老板!我不会有事的,只要快点完事就行了,你去休息吧,明天早上再来找我。"
他走进磨坊,把麦子倒进漏斗中开始磨麦。 接近十二点钟时,他坐在磨坊主房子里的一条长凳子上想休息休息。 刚坐一会儿,门突然自己打开了,一张大桌子自动移进房子里 ,桌子上摆满了葡萄酒、烤肉以及别的许多好吃东西,似乎都是它们自己跑到那里来的。 接着椅子也自动移进来围在了桌子周围,可一直见不到一个客人,也没看到仆人进来。 仿佛是突然间,他看到有手指握着小刀和叉子把食物放进盘子里,但仍然看不见人。 这位巨人朋友看到这些吃的东西觉得自己肚子也有点饿了,便不管这些东西是谁的,自个儿坐在凳子上,拣他自己最喜欢的东西吃了起来。 当他吃饱之后,盘子里的东西都空了。 就在这时,忽然他听到有声音把灯吹灭了,房子里顿时一片漆黑,他感到头上挨了重重一击,马上说道:"如果我的另一边耳朵再挨一拳的话,我就要开始回击了。"当他挨了第二击时,他真的开始回击了。 这一闹就闹了整整一个晚上,他根本不知道害怕,不断地向四周回击,而且在互相对打中还占了上风。
天亮了,一切都安静下来。 磨坊主早晨起来后来看他,发现他还活着,感到非常惊奇。 他对磨坊主说:"磨坊老板,早上好!晚上我吃了一顿很满意的宵夜后,脸上挨了一些耳光,不过我也回敬了不少。"磨坊主非常高兴巨人帮他赶走了鬼怪,要给他很多的钱,但他拒绝道:"我不要钱,我现在很满足。"吃过早餐后,他又回去找他的主人要工钱去了。
这一来可就愁坏了农庄主,他急得像热锅上的蚂蚁,知道怎样的计策对自己也是毫无帮助的了。 他不停地在房间里走来走去,汗水从前额滚落下来,他走过去打开窗户,吸了一点新鲜空气。 还没等清醒过来,巨人便进来先给了他一脚,踢得他从窗子口飞了出去,一直越过山岗,飞到很远很远的地方去了。 接着他又用同样的方式送走了庄主夫人,也许现在他们两个人仍然在天上飞着呢。 年青的巨人在得到他的报酬后,拿着铁拐杖离开农庄走了。 
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