Molière
Monsieur de Pourceaugnac
莫里哀
浦尔叟雅克先生
ACTE III
SCENE VIII
Plusieurs masques de toutes les manières, dont les uns occupent plusieurs balcons, et les autres sont dans la place, qui, par plusieurs chansons et diverses danses et jeux, cherchent à se donner des plaisirs innocents.
UNE éGYPTIENNE
Sortez, sortez de ces lieux,
Soucis, Chagrins et Tristesse ;
Venez, venez, Ris et Jeux,
Plaisirs, Amour, et Tendresse.
Ne songeons qu'à nous réjouir :
La grande affaire est le plaisir.
CHOEUR DES MUSICIENS
Ne songeons qu'à nous réjouir :
La grande affaire est le plaisir.
L'éGYPTIENNE
A me suivre tous ici
Votre ardeur est non commune,
Et vous êtes en souci
De votre bonne fortune.
Soyez toujours amoureux :
C'est le moyen d'être heureux.
UN éGYPTIEN
Aimons jusques au trépas,
La raison nous y convie :
Hélas ! si l'on n'aimait pas,
Que serait-ce de la vie ?
Ah ! perdons plut?t le jour
Que de perdre notre amour.
Tous deux en dialogue :
L'éGYPTIEN
Les biens,
L'éGYPTIENNE
La gloire,
L'éGYPTIEN
Les grandeurs,
L'éGYPTIENNE
Les sceptres qui font tant d'envie,
L'éGYPTIEN
Tout n'est rien, si l'amour n'y mêle ses ardeurs.
L'éGYPTIENNE
Il n'est point, sans l'amour, de plaisir dans la vie.
TOUS DEUX, ensemble :
Soyons toujours amoureux :
C'est le moyen d'être heureux.
LE PETIT CHOEUR chante après ces deux derniers vers :
Sus, sus, chantons tous ensemble,
Dansons, sautons, jouons-nous.
UN MUSICIEN seul
Lorsque pour rire on s'assemble,
Les plus sages, ce me semble,
Sont ceux qui sont les plus fous.
TOUS ensemble :
Ne songeons qu'à nous réjouir :
La grande affaire est le plaisir.
ENTRéE DE BALLET, composée de deux Vieilles, deux Scaramouches, deux Pantalons, deux Docteurs et deux Arlequins.
RIDEAU