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【法语故事】Le Compagnon de voyage (11)

时间:2020-11-27来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Si tu veux suivre mon avis, dit le sorcier, pensequelque chose de sisimple quil ne puisse mme sen douter. Penseun de te
(单词翻译:双击或拖选)
 
 
 
« Si tu veux suivre mon avis, dit le sorcier, pense à quelque chose de si
simple qu’il ne puisse même s’en douter. Pense à un de tes souliers : certes,
il ne devinera pas. Fais alors couper sa tête ; mais surtout n’oublie pas en
revenant demain dans la nuit de m’apporter ses yeux, que je croquerai avec
plaisir. »
La princesse fit une inclination profonde et promit d’apporter les yeux.
Puis le sorcier ouvrit la montagne, et elle s’envola, toujours suivie du
compagnon de voyage qui la frappait toujours, et si fort, si fort, qu’elle se
plaignait amèrement de la grêle. Lorsqu’elle fut entrée par la fenêtre dans
sa chambre à coucher, le compagnon de voyage s’envola vers l’auberge où
Jean dormait encore, détacha ses ailes, et se mit lui-même au lit : il y avait
assurément de quoi être fatigué.
Jean se réveilla de bonne heure le lendemain matin ; le compagnon aussi
se leva et raconta qu’il avait fait la nuit un rêve très bizarre d’une princesse
et de son soulier. Aussi conseilla-t-il à Jean de demander à la princesse si
elle n’avait pas pensé à son soulier.
« J’aime autant demander cela qu’autre chose, dit Jean ; peut-être astu rêvé juste, 
car je suis toujours convaincu que le bon Dieu m’aidera.
Cependant je vais te faire mes adieux ; car, si je ne me trompe, je ne te
reverrai plus. »
Là-dessus, ils s’embrassèrent ; Jean retourna dans la ville et se rendit au
château. La grande salle était remplie de monde ; les juges siégeaient sur
leurs fauteuils, avec des édredons sous la tête, car ils avaient beaucoup à
méditer. Le vieux roi se leva et s’essuya les yeux avec un mouchoir blanc.
Enfin la princesse entra plus belle que la veille, salua d’un air gracieux, et
donnant sa main à Jean : « Bonjour, mon cher, » lui dit-elle.
Jean devait donc deviner à quelle chose elle avait pensé. Elle le regardait
amicalement, mais au mot de soulier, son visage devint blanc comme la
craie, et tout son corps trembla. N’importe ; il avait deviné juste.
Pour le coup, qui fut content ? ce fut le vieux roi ! Il fit une culbute de
première force, et tout le monde battit des mains, pour lui comme pour Jean.
Le compagnon de voyage fut bien heureux aussi, quand il apprit
ce premier succès. Jean joignit les mains et remercia le bon Dieu, qui
certainement l’aiderait encore aux deux autres épreuves. Le lendemain, il
devait deviner la seconde énigme.
Ce soir là se passa comme celui de la veille. Lorsque Jean se fut endormi,
le compagnon de voyage suivit la princesse dans la montagne et la battit plus
fort encore que la veille, car il avait pris deux verges. Personne ne le vit, et
lui entendit tout : la princesse devait penser à son gant ; il raconta cela à Jean
comme s’il l’avait rêvé. Rien n’était donc plus facile à Jean que de deviner
juste une seconde fois, et ce fut au château une indicible joie. Toute la cour
fit des culbutes à l’imitation de son roi ; mais la princesse s’étendit sur un
sofa et ne voulut pas proférer une seule parole.
 
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