cherchais un homme et non des bêtes sauvages.
Puis il se remit à jouer d’une façon si harmonieuse et si magique, que
le pauvre homme resta là immobile comme sous l’empire d’un charme, et
que son cœur déborda de joie. C’est en ce moment qu’arrivèrent le loup,
le renard et le levraut. Le bûcheron n’eut pas de peine à remarquer que ses
camarades n’avaient pas les meilleures intentions. En conséquence, il saisit
sa hache brillante et se plaça devant le musicien, d’un air qui voulait dire :
– Celui qui en veut au ménétrier fera bien de se tenir sur ses gardes, car
il aura affaire à moi.
Aussi la peur s’empara-t-elle des animaux conjurés, qui retournèrent en
courant dans la forêt. Le musicien témoigna sa reconnaissance au bûcheron
en lui jouant encore un air mélodieux, puis il s’éloigna.