arrivés, le renard poussa des reconnaissances autour de la place qu’il
s’agissait d’enlever. Il fureta si bien, qu’il finit par découvrir l’endroit où la
ménagère cachait ses gâteaux, en déroba une demi-douzaine, et courut les
porter au loup.
– Voilà de quoi régaler votre seigneurie, dit-il.
Puis il s’éloigna.
Le loup ne fit qu’une bouchée des six gâteaux qui, loin de le rassasier,
aiguillonnèrent encore son appétit.
– Cela demanda à être goûté plus à loisir ! rumina-t-il.
En conséquence, il entra dans la ferme d’où il avait vu sortir le renard, et
parvint dans l’office où se trouvaient les gâteaux. Mais dans son avidité, il
voulut tirer à lui tout le plat qui tomba sur le carreau, et vola en pièces en
occasionnant un grand fracas.
Attirée soudain par un tel vacarme, la fermière aperçut le loup et appela
ses gens. Ceux-ci accoururent sur-le-champ, et cette fois encore maître loup
fut rossé d’importance.