Le succès de nos affaires dépend souvent de notre présence d'esprit.
Un vieux soldat d'Auguste, qui s'était distingué par sa bravoure et ses actions d'éclat, fut cité en justice sur une fausse accusation. Il craignait d'être condamné, car son adversaire était un grand officier de la cour. En cette conjoncture difficile, il pria l'empereur lui-même de prendre en main sa défense. Auguste appela un de ses courtisans et lui dit: «Je te recommande de faire ton possible pour faire acquitter ce brave homme. Et toi, continua-t-il en s'adressant au vétéran, va en paix: tes affaires sont en bonnes mains, ta cause triomphera.--Mon puissant empereur, répliqua le soldat, quand votre pouvoir fut menacé à la bataille d'Actium, je n'ai point chargé un autre du soin de votre défense. J'ai combattu moi-même, exposant ma vie pour sauver vos jours. Voyez ces cicatrices! Ces traces ineffaçables prouvent avec quel dévouement je vous ai servi!» En même temps il découvrit sa poitrine pour montrer les blessures qu'il avait reçues. Cet appel hardi à de vieux souvenirs valut au vétéran la protection efficace de l'empereur qui lui fit gagner sa cause.
De quoi dépend quelquefois le succès de nos affaires?--Comment le vieux soldat s'était-il distingué?--Qu'est-ce qui lui est arrivé un jour?--Quel était son adversaire?--Quelle prière a-t-il adressée à l'empereur?--Entre les mains de qui l'empereur voulait-il laisser l'affaire?--Comment a-t-il voulu rassurer le soldat?--Mais qu'est-ce que celui-ci a trouvé à redire à cela?--Quelles preuves a-t-il montrées de son dévouement?--Qu'est-ce que son appel lui a valu?