La femme d'un habitant de Nantes, morte il y a quelques années, lui laissa par testament une rente viagère de vingt mille francs pour tout le temps qu'il resterait veuf, ajoutant qu'au cas où il se remarierait cette somme reviendrait aux enfants de la première femme.
Des difficultés pécuniaires survinrent, suivies de la banqueroute, et il fut proposé de saisir le viager au bénéfice des créanciers. Là-dessus, notre homme part pour Paris, épouse une pauvresse de quatre-vingt-sept ans, la quitte au Bureau des Mariages, et s'en retourne à Nantes, d'où il lui envoie promesse d'une pension pour le reste de ses jours. De cette façon, les vingt mille francs vont à ses enfants et les créanciers ne peuvent toucher un sou.
Qu'est-ce qu'une rente viagère?--De qui le monsieur avait-il hérité?--À quelle condition?--Les affaires du monsieur ont-elles continué de marcher bien?--Comment a-t-il fait pour empêcher ses créanciers de saisir son viager.