«Anaïs, ne touche donc pas ainsi au feu.
—Pourquoi donc, maman?
—Parce que tu pourrais bien faire sauter un charbon sur ta robe, ce qui est fort dangereux.
—Mais, maman, vous n'en faites pas sauter, vous!
—C'est que j'ai l'habitude d'arranger le feu.
—Mais, maman, je suis fort adroite, je vous assure.
—Eh bien, ma fille, puisque tu raisonnes ainsi, je te défends positivement de toucher au feu.»
Sa mère n'eut pas plutôt quitté la chambre qu'Anaïs voulut refaire le feu, et une bûche roula sur sa robe qui s'enflamma. L'enfant poussa des cris aigus, et l'on vint à son secours: pas assez tôt cependant pour la préserver de toute brûlure. Elle eut une joue fort endommagée, et chaque fois qu'elle se regardait dans un miroir, cette brûlure lui rappelait qu'une petite fille doit toujours suivre les avis de sa mère.