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【法语故事】Le Jardin du paradis (4)

时间:2020-11-25来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Et il embrassa si fort sa mre quil faillit la renverser. En vrit, ctaitun garon bien sauvage.Alors entra le Vent du Sud
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Et il embrassa si fort sa mère qu’il faillit la renverser. En vérité, c’était
un garçon bien sauvage.
Alors entra le Vent du Sud avec le turban et le manteau flottant du
Bédouin.
« Qu’il fait froid ici ! dit-il ; et il jeta du bois dans le feu. On sent bien
que le Vent du Nord est arrivé le premier.
– Il fait assez chaud ici pour rôtir un ours blanc, répliqua le Vent du Nord.
– Ours blanc toi-même ! répondit le Vent du Sud.
– Tenez-vous tranquilles, ou je vous fourre dans le sac ! s’écria la vieille.
Voyons, assieds-toi sur cette pierre, et dis-nous où tu es allé.
– En Afrique, ma mère, répondit le Vent du Sud. J’ai été à la chasse aux
lions avec les Hottentots dans le pays des Cafres. L’herbe qui pousse dans
les plaines ressemble à des oliviers. Une autruche m’a défié à la course,
mais je suis plus leste que l’autruche. Ensuite, j’arrive au désert, où le sable
jaune vous produit l’effet du fond de la mer. Une caravane vint à passer, elle
tua son dernier chameau pour apaiser sa soif ; mais l’animal ne renfermait
qu’une bien petite provision d’eau. Le soleil brûlait la tête des voyageurs, et
le sable leur grillait les pieds. Le désert s’étendait à l’infini. Alors, me roulant
dans le sable fin et léger, je le fis tourbillonner en colonnes rapides. Quelle
danse ! c’était curieux à voir. Le dromadaire s’arrêtait effrayé ; le marchand,
enveloppant sa tête de son cafetan, se prosternait devant moi comme devant
Allah, son Dieu. Maintenant ils sont tous enterrés, et une pyramide de sable
s’élève au-dessus de leurs corps ; mais je n’ai qu’à souffler dessus pour que
le soleil blanchisse leurs os, et les voyageurs verront que d’autres hommes
les ont précédés dans cet endroit. Sans cela, ils ne le croiraient jamais.
– Tu n’as fait que du mal, dit la mère ; marche vite dans le sac ! »
Et aussitôt elle saisit le Vent du Sud par le milieu du corps et le fourra
dans le sac. Il se roula par terre avec rage ; mais elle s’assit dessus, et force
fut au rebelle de se tenir tranquille.
« Vous avez là des fils intrépides, dit le prince.
– Intrépides en effet, répondit-elle ; mais je sais les contenir. Voici le
quatrième qui revient. »
C’était le Vent d’Est, habillé en Chinois.
« Ah ! tu viens de ce côté-là, dit la mère ; je te croyais au jardin du Paradis.
– Je n’y vais que demain, répondit le Vent d’Est. Demain, il y aura
juste cent ans que je n’y suis allé. J’arrive aujourd’hui de la Chine, où j’ai
dansé autour de la tour de porcelaine en faisant sonner toutes ses clochettes.
Pendant ce temps les fonctionnaires dans la rue recevaient la bastonnade, les
bambous se brisaient sur leur dos, quoique ce fussent des gens de la première
à la neuvième classe. Cependant ils criaient au milieu des coups : « Nous
te remercions notre père et notre bienfaiteur ! » Mais ils pensaient tout le
contraire, et je faisais de nouveau sonner les clochettes qui chantaient : tzing,
tzang, tzu !
 
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