法语学习网
当前位置:首页 » 法语阅读 » 法语原版阅读 » 正文

法语初级阅读:LA PETITE GOURMANDE.

时间:2024-04-24来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Marianne tait si gourmande qu'elle se donnait souvent des indigestions qui la rendaient bien malade. Quand sa mre, qui n
(单词翻译:双击或拖选)
Marianne était si gourmande qu'elle se donnait souvent des indigestions qui la rendaient bien malade. Quand sa mère, qui n'était pas riche, allait à la ville vendre ses fromages, elle avait la faiblesse d'en rapporter quelque friandise à sa petite fille, ce qui l'entretenait dans son vilain défaut. Si on la laissait seule pour veiller au souper qui était sur le feu, elle en mangeait la moitié avant qu'il fût entièrement cuit.
 
Son père savait que la gourmandise est un défaut qui entraîne souvent les enfants au mensonge et au vol. Il l'avait corrigée plus d'une fois; mais la mère était très-faible: elle demandait grâce en pleurant; et cet homme, qui aimait beaucoup sa femme, n'avait pas le courage de lui faire de la peine. Il ne savait pas que Marianne avait déjà pris plus d'une fois des fruits dans les jardins du voisinage. On le lui avait caché pour ne pas le désoler, car on le connaissait pour un très-honnête homme.
 
Un jour, une des voisines appela Marianne pour garder sa petite fille, qui n'avait que huit mois, pendant qu'elle irait laver son linge à la rivière. Marianne était très-obligeante et y alla tout de suite; elle prit l'enfant sur ses genoux et lui chanta une jolie chanson pour l'amuser.
 
Marianne, voyant un pot devant le feu de la voisine, voulut savoir ce qui était dedans. Elle le découvrit et sentit une bonne odeur de pruneaux. Comme elle aimait beaucoup les pruneaux cuits, elle eut grande envie d'y goûter; cependant elle se dit qu'elle ne devait pas toucher au repas de cette femme en son absence; mais, poussée par sa gourmandise, elle pensa qu'en mangeant deux ou trois pruneaux, elle ne ferait pas grand tort au souper de la voisine. Elle prit la cuiller qui était auprès du pot; au moment de la plonger dedans, elle entendit en elle-même une voix qui lui disait qu'elle allait faire un grand péché, et qu'il y avait autant de mal à voler peu de chose qu'à en voler beaucoup. Alors elle se mit à chanter encore et à faire sauter la petite fille; pourtant ses yeux ne quittaient pas le pot, qui était resté découvert. Enfin l'odeur la tenta si bien qu'elle ne résista plus! Ayant pris la cuiller, elle la remplit de pruneaux bien appétissants et souffla dessus pour les faire refroidir. Au même moment, elle entendit la voisine qui revenait de la rivière; au lieu de remettre les pruneaux dans le pot, la gourmande les mit dans sa bouche et posa bien vite la cuiller à sa place, après avoir recouvert le pot. Marianne rendit l'enfant à la mère et courut chez elle, sans répondre à cette femme qui lui criait: «Ne t'en vas donc pas si vite! petite, tu vas souper avec nous; j'ai un plat de ces bons pruneaux que tu aimes tant; reste donc!»
 
Mais Marianne ne tourna même pas la tête, car les pruneaux qu'elle avait dans la bouche la brûlaient si fort qu'elle en pleurait. Elle rentra chez elle rouge comme la crête d'un coq, et cracha bien vite les pruneaux dans les cendres du foyer; puis elle courut s'emplir la bouche d'eau fraîche pour apaiser le grand mal qu'elle ressentait, car elle s'était brûlée jusqu'à la chair vive.
 
Sa mère, après l'avoir bien grondée, la mit au lit et dit à tout le monde que Marianne avait la fièvre: ce qui, du reste, était vrai; pour rien au monde, elle n'aurait voulu qu'on sût que sa fille avait volé des pruneaux. La petite gourmande resta quatre jours sans pouvoir ni manger ni parler, et pendant plus d'une semaine elle ne vécut que de bouillie.
 
Marianne supplia sa mère de ne jamais dire à son père ni à personne la cause de sa maladie.
 
Cette aventure lui causa tant de honte, qu'elle se corrigea entièrement; et, quoiqu'elle souffrît beaucoup, son mal la tourmentait moins encore que la crainte qu'on ne vînt à en connaître la cause. 
顶一下
(0)
0%
踩一下
(0)
0%

热门TAG: 法语初级阅读


------分隔线---------- ------------------