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法语初级阅读:LE BON PETIT GARÇON.

时间:2024-05-14来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Claude, orphelin de l'hospice, avait t plac par les soeurs dans un domaine o il gardait trois vaches et un taureau d'un
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Claude, orphelin de l'hospice, avait été placé par les soeurs dans un domaine où il gardait trois vaches et un taureau d'un an. Quoiqu'il n'eût que dix ans, il soignait si bien ses bêtes, que l'on n'avait pas besoin de lui dire de leur faire la litière et de nettoyer l'étable. Tous les matins, avant de les faire sortir, il les étrillait; et, après les avoir ramenées des champs, il allait de lui-même leur chercher de l'herbe et en rapportait des paquets plus gros que lui. Aussi ses vaches étaient-elles les plus belles et les plus propres du village; leur poil était doux et luisant, et leur lait donnait le meilleur beurre de la contrée.
 
Un jour qu'il menait boire son bétail, il vit dans la rivière un tout petit chien caniche qu'on avait jeté à l'eau pour le noyer. La pauvre bête faisait de grands efforts pour nager, mais elle n'était pas assez forte pour se soutenir sur l'eau. L'orphelin en eut pitié; il descendit dans la rivière, et, avec son bâton, il tâcha d'attirer à lui ce petit chien. Il y réussit avec bien de la peine. Quand il l'eut tiré de l'eau, il l'essuya avec son mouchoir, puis il le mit dans son gilet pour le réchauffer.
 
La maîtresse, en voyant ce petit chien, dit: «Que vas-tu donc faire de ça, Claude?
 
—Maîtresse, je veux tâcher de l'élever.
 
—Mon garçon, il est trop petit, il va mourir.
 
—Oh! maîtresse, si vous vouliez seulement me donner un peu de lait caillé tous les jours, j'émietterais dedans la mie de mon pain et je le sauverais bien.
 
—Il n'est pourtant pas beau, ton chien; je ne comprends pas ce qui t'y attache.
 
—Maîtresse, ça m'a fait tant de peine de le voir se débattre contre la mort! Je l'ai aimé tout de suite, comme s'il y avait déjà longtemps qu'il fût à moi.»
 
Claude couchait à l'étable dans une espèce de grande boîte remplie de paille, et il y fit aussi coucher son chien, qu'il appela Sauvé.
 
Chaque matin, quand la maîtresse coulait son lait, elle en laissait toujours un peu au fond du seau où elle l'avait trait, par amitié pour Claude; car il était si travailleur, si obéissant, qu'elle voulut l'en récompenser en l'aidant à élever son chien.
 
Sauvé grandit et devint très-fort; il ne quittait pas son petit maître qui, quand il était aux champs, n'avait pas besoin de veiller à ses vaches; le caniche, animal très-intelligent, les gardait tout seul, et l'enfant employait son temps à faire des manches de fouet qu'il vendait au bourrelier de la ville; ou bien, il tressait de la paille pour faire des chapeaux, ce qui lui rapportait un peu d'argent.
 
Lorsque Claude était à la maison, Sauvé se posait devant lui, les yeux fixés sur ceux de son petit maître, lequel, quand il voulait lui faire faire quelque chose, n'avait pas besoin de lui parler, mais se contentait de le regarder. Il lui avait appris toute sorte de tours: ainsi, Sauvé ôtait le chapeau des hommes sans qu'ils le sentissent; il ouvrait les portes fermées au loquet; il dansait, rapportait; enfin c'était un grand nageur.
 
Un soir que tous les pâtres étaient dans la prairie après la fauche des foins, deux petits garçons se querellèrent et finirent par se battre. Claude, qui trouvait cela bien mal, essaya de les séparer. Les deux gamins tournèrent leur colère contre lui et le bousculèrent si bien qu'ils le poussèrent jusque dans la rivière. Alors ils eurent grand'peur et se mirent à crier au secours.
 
Le pauvre Claude alla tout de suite au fond, puis il revint sur l'eau. Sauvé se jeta à la nage, prit son petit maître par sa blouse, et le tira pendant l'espace de plus de cent pas, parce que la rive était trop haute pour qu'il pût aborder.
 
Claude, qui avait bu plus d'un coup dans la rivière, se sentit bien malade quand il fut hors de l'eau; il ramena ses vaches à l'étable et raconta ce qui venait de lui arriver. La maîtresse le fit mettre au lit et lui apporta une bonne rôtie au vin sucré pour réchauffer son estomac.
 
Depuis que Claude devait la vie à son chien, il s'y attacha davantage, s'il est possible, et on ne les voyait jamais l'un sans l'autre. 
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