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【法国文学】卡门Carmen --Prosper Mérimée III (17)

时间:2021-09-12来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:【法国文学】卡门Carmen --Prosper Mrime III (17)Aprs nous tre disputs pendant une heure, je sortis furieux. Jerrai quelqu
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【法国文学】卡门Carmen --Prosper Mérimée III (17)

Après nous être disputés pendant une heure, je sortis furieux. J’errai quelque
temps par la ville, marchant de çà et de là comme un fou ; enfin j’entrai dans
une église, et, m’étant mis dans le coin le plus obscur, je pleurai à chaudes
larmes. Tout d’un coup j’entends une voix : – Larmes de dragon ! j’en veux
faire un philtre. – Je lève les yeux, c’était Carmen en face de moi. – Eh bien !
mon pays, m’en voulez-vous encore ? me dit-elle. Il faut bien que je vous
aime, malgré que j’en aie, car, depuis que vous m’avez quittée, je ne sais ce
que j’ai. Voyons, maintenant c’est moi qui te demande si tu veux venir rue du
Candilejo. – Nous fîmes donc la paix ; mais Carmen avait l’humeur comme
est le temps chez nous. Jamais l’orage n’est si près dans nos montagnes que
lorsque le soleil est le plus brillant. Elle m’avait promis de me revoir une
autre fois chez Dorothée, et elle ne vint pas. Et Dorothée me dit de plus belle
qu’elle était allée à Lalorò pour les affaires d’Égypte.
Sachant déjà par expérience à quoi m’en tenir là-dessus, je cherchais
Carmen partout où je croyais qu’elle pouvait être, et je passais vingt fois
par  jour  dans  la  rue  du  Candilejo.  Un  soir,  j’étais  chez  Dorothée,  que
j’avais presque apprivoisée en lui payant de temps à autre quelque verre
d’anisette, lorsque Carmen entra suivie d’un jeune homme, lieutenant dans
notre régiment. – Va-t’en vite, me dit-elle en basque. – Je restai stupéfait, la
rage dans le cœur. – Qu’est-ce que tu fais ici ? me dit le lieutenant. Décampe,
hors d’ici ! – Je ne pouvais faire un pas ; j’étais comme perclus. L’officier,
en colère, voyant que je ne me retirais pas, et que je n’avais pas même ôté
mon bonnet de police, me prit au collet et me secoua rudement. Je ne sais ce
que je lui dis. Il tira son épée, et je dégainai. La vieille me saisit le bras, et
le lieutenant me donna un coup au front, dont je porte encore la marque. Je
reculai, et d’un coup de coude je jetai Dorothée à la renverse ; puis, comme
le lieutenant me poursuivait, je lui mis la pointe au corps, et il s’enferra.
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