Caresses de femme, caresses de chatte.
La chatte est un animal égoïste et perfide. Elle ne nous caresse pas, elle se caresse à nous, suivant l'expression de Rivarol, et dans ce manége, qui n'a que de douces apparences, elle nous fait sentir ses griffes acérées, sorties tout à coup du velours qui les recouvre. S'il fallait en croire le proverbe, la femme, à qui l'on suppose une nature féline, agirait de même, dans des vues personnelles et artificieuses. Elle ne chercherait auprès de l'homme que son propre intérêt et son propre plaisir; elle ne lui prodiguerait ses aimables cajoleries que pour déguiser les trahisons qu'elle médite contre lui. Cette accusation, qu'on prétend justifier par quelques faits particuliers, est généralement fausse et odieuse. J'en dis autant de la maxime suivante des Grecs rapportée par Stobée: «Rien n'est plus dangereux qu'une femme lorsqu'elle emploie les caresses.»