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法语初级阅读:LA PETITE LOUISE.

时间:2024-05-14来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:La petite Louise se levait tous les jours, l't, avant le soleil; elle menait sa vache au communal des Brosses avec les a
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La petite Louise se levait tous les jours, l'été, avant le soleil; elle menait sa vache au communal des Brosses avec les autres petites filles du bourg de Nohan, et avec les petits pâtres. Elle y rencontrait les enfants des hameaux de la commune.
 
Tantôt tous ces enfants jouaient ensemble, tantôt ils se disputaient et criaient de toutes leurs forces. Louise ne criait ni ne se disputait jamais. C'était une petite fille fort douce, aimant bien ses parents, à qui elle obéissait en toutes choses et sans jamais murmurer. Elle avait entendu dire au curé qui desservait Nohan que le bon Dieu aime les enfants qui honorent leurs parents, et que ceux qui se conduisent bien envers eux sur cette terre en sont récompensés dans le ciel.
 
Louise passait pour la meilleure petite fille de Nohan, et toutes les mères la donnaient pour exemple à leurs enfants.
 
Un jour qu'elle faisait paître sa vache avec les autres sur le communal, un petit garçon du village de Villiers se mit à pleurer parce qu'un chien avait emporté son déjeuner, ce qui fit rire tous les autres pâtres, qui se moquèrent du pauvre enfant. La petite Louise lui fit signe de venir auprès d'elle. Elle l'emmena du côté du bois, et elle lui donna la moitié de son pain et de son fromage, afin qu'il ne souffrît pas trop de la faim en attendant qu'il ramenât sa vache à l'heure de midi. Louise était toujours si bonne, que tous les petits garçons et les petites filles qui allaient aux champs avec elle l'aimaient de tout leur coeur.
 
Louise, au lieu de battre sa vache pour la faire marcher, ou bien de la tirer à la corde, la traitait avec beaucoup de douceur et s'en faisait obéir rien qu'en lui parlant; aussi la pauvre bête s'était si bien accoutumée à la voix de l'enfant, qu'elle la reconnaissait du plus loin qu'elle l'entendait.
 
Quand Louise avait besoin de son chien, elle ne criait point après lui comme faisaient ses petits camarades pour se faire obéir des leurs, et elle ne lui jetait jamais de pierres; mais elle le tenait toujours auprès d'elle, et surtout elle ne le laissait pas aboyer après les passants.
 
Tout en gardant sa vache, la petite Louise était toujours occupée; tantôt elle filait, tantôt elle tricotait, et quelquefois elle teillait du chanvre. Gela ne l'empêchait pas d'observer quelles étaient les herbes que sa vache mangeait avec le plus de plaisir. Elle s'aperçut que quand elle avait brouté beaucoup de pissenlits et de chicorée sauvage, son lait était meilleur, qu'elle en donnait une plus grande quantité, que la crème était plus épaisse, et, enfin, que le beurre avait un très-bon goût.
 
Quelquefois sa mère l'emmenait au marché de Graçay, où elle allait vendre ses denrées. Louise écoutait avec attention tout ce qui se disait autour d'elle. C'est ainsi qu'elle apprit que le beurre fait avec de la crème fraîche est préférable à tout autre, et se conserve bien plus longtemps sans rancir, surtout s'il est bien lavé. Elle retint le nom des femmes qui avaient la réputation de vendre le beurre de première qualité et les meilleurs fromages, et elle se promettait bien d'être citée à son tour quand elle serait grande; car elle avait remarqué que les personnes qui sont connues pour bien soigner leurs denrées les vendent promptement, et peuvent retourner à leur maison dans la matinée; tandis que les autres attendent jusqu'à la fin du marché, et ne rentrent chez elles que le soir, souvent même sans avoir rien vendu.
 
Louise était très-propre et très-rangée, ce qui est une grande qualité pour une femme. Elle raccommodait ses habits elle-même et n'y laissait jamais la moindre déchirure; elle les entretenait également dans une grande propreté; aussi paraissait-elle mieux habillée que les autres petites filles du bourg, quoiqu'elle eût des robes neuves moins souvent qu'elles.
 
Malheureusement, il n'y a pas d'école à Nohan, et Louise ne put apprendre ni à lire ni à écrire, quoiqu'elle en eût grande envie; mais elle s'apprit à compter toute seule avec des petits cailloux, et elle s'amusait souvent, ainsi qu'une autre petite fille, à voir qui compterait le mieux de l'une ou de l'autre. Elle avait écouté avec attention les gens qui comptaient les gerbes ou les fagots. Quand elle put aller jusqu'à cent, elle compta par deux, par trois, par quatre, et si bien qu'elle se mit en état de comprendre tous les comptes que l'on faisait devant elle.
 
Enfin, M. le curé ayant entendu parler des bonnes dispositions de Louise et de son bon caractère, la fit venir chez lui chaque jour, à l'heure où elle ramenait sa vache à l'étable, et lui apprit à lire et à écrire. Il lui fit faire ensuite sa première communio et en fut toujours très-satisfait. 
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