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法语初级阅读:LE PETIT BERGER.

时间:2024-05-14来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Le petit Sylvain gardait son troupeau sur un communal qui tait tout entour de bois. Il menait patre ses brebis avec leur
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Le petit Sylvain gardait son troupeau sur un communal qui était tout entouré de bois. Il menait paître ses brebis avec leurs agneaux, ainsi qu'une chèvre et sa biquette. Il y avait des loups dans les grands bois qui entourent le pâturage, et ces mauvaises bêtes emportaient souvent quelques-uns des bestiaux qui paissaient sur le communal; aussi les petits pâtres s'exerçaient-ils à lancer des pierres pour atteindre le loup quand il viendrait prendre un de leurs moutons.
 
Un soir que Sylvain était resté aux champs après les autres, parce qu'il ne pouvait rattraper sa biquette qui courait comme une folle, un jeune loup sortit tout doucement du bois, s'approcha du petit troupeau et prit un bel agneau qui s'était un peu éloigné des autres. Sylvain, tout en criant au loup! de toute sa force, ramassa des pierres et les lança si bien qu'il fit grand mal à cette méchante bête, sans pourtant pouvoir lui faire lâcher l'agneau qui bêlait après sa mère; la pauvre brebis courait de ci, de là, sans oser approcher. Sylvain ne perdit pas courage; il excita son chien à courir sus au loup, pendant qu'il cherchait une grosse pierre pour la lui lancer; ce coup-là fut visé si juste, que la bête se mit à hurler de douleur; et, comme elle ouvrit la gueule, l'agneau tomba par terre. Sylvain courut ramasser le pauvre petit, pendant que le loup rentrait dans le bois sans se presser.
 
Le berger rapporta l'agneau sur son dos, et il raconta à son maître comment le loup avait bien manqué de le lui emporter.
 
Son maître lui dit qu'il était un brave enfant, n'ayant peur de rien; et que, puisqu'il défendait si bien son troupeau, il augmenterait ses gages à la Saint-Jean prochaine.
Une autre fois, comme Sylvain traversait le village pour mener ses bêtes à l'abreuvoir, sa biquette eut peur d'un chien; elle fit un bond de côté, mais si haut, qu'elle tomba dans un puits qui était au bord du chemin. Sylvain appela sa cousine Marie qui demeurait tout proche, et la pria de garder ses bestiaux un moment. Puis il alla chez son parrain chercher une corde, et il lui demanda s'il voulait bien venir l'aider à repêcher son cabri.
 
En regardant au fond du puits, ils y aperçurent la pauvre petite bête qui essayait de grimper le long de la muraille et qui criait comme un petit enfant.
 
Sylvain passa autour de son corps la corde qu'il avait prise chez son parrain; ensuite il l'attacha au puits, et il pria son parrain de le descendre comme il ferait pour un seau.
 
«Mais, mon garçon, dit le parrain, si la corde venait à se casser, tu te ferais grand mal.
 
—N'ayez pas peur, parrain; d'ailleurs, ne faut-il pas qu'un berger risque quelque chose quand il s'agit de sauver une de ses bêtes? Un bon berger ne doit pas souffrir qu'il se perde une seule tête de son troupeau.»
 
Le parrain descendit l'enfant dans le puits; quand Sylvain voulut prendre la biquette, elle se débattit, et il eut beaucoup de mal à la mettre sur son dos; enfin, il y réussit et cria de le retirer. Le parrain amena sur le bord du puits le berger et sa chèvre.
 
La maîtresse de Sylvain fut très-contente de ce qu'il avait sauvé sa biquette qu'elle aimait beaucoup. Elle lui dit que, puisqu'il avait si grand soin de son troupeau, elle allait lui faire elle-même deux chemises de la toile que le tisserand venait de lui rapporter, ce qui rendit le petit berger fort content. 
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