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法语初级阅读:LA BOUDEUSE.-3

时间:2024-05-28来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:Quand M. Savigny revintl'heure du dner, Estelle, qui n'avait pas fait son petit goter commel'ordinaire et qui avait gran
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Quand M. Savigny revint à l'heure du dîner, Estelle, qui n'avait pas fait son petit goûter comme à l'ordinaire et qui avait grand'faim, fut tentée d'aller se mettre à table avec les autres: mais la mauvaise honte la retint. Elle ne savait comment paraître dans la salle à manger, ni comment s'excuser de s'être fait chercher si longtemps. Elle préféra supporter la faim qui lui tiraillait l'estomac, et la soif qui desséchait son gosier. Alors elle commença à réfléchir sur son vilain défaut; elle comprit qu'elle était devenue insupportable à tout le monde, et que, si elle continuait à bouder à propos de tout, personne ne voudrait plus vivre avec elle. Cette idée d'être délaissée par tout le monde la fit pleurer. Il était nuit: affaiblie par la faim, elle glissa à terre et s'endormit. 
 
Elle fut réveillée par la voix de sa mère, qui criait dans le délire de sa fièvre:
 
«Estelle! ma fille! mon enfant chérie! où es-tu? Reviens, ma fille! Je veux te voir! Si tu ne reviens pas, je mourrai!»
 
Comme Estelle aimait beaucoup sa mère, elle eut un grand chagrin de la voir dans un semblable état, et son premier mouvement fut de courir l'embrasser. Ce baiser réveilla Mme Savigny en sursaut; elle crut rêver en voyant sa fille devant elle; et, la saisissant avec vivacité, elle poussa des cris comme si elle fût devenue folle. Estelle eut peur; et comme sa mère la serrait au point de lui faire mal, elle cria aussi; M. Savigny et sa fille accoururent, suivis des domestiques; chacun fut bien heureux de revoir Estelle qu'on avait crue perdue. Le premier moment de joie passé, on s'occupa de Mme Savigny dont l'état était alarmant. Estelle, au désespoir d'être cause des grandes souffrances de sa mère, se mit à genoux dans un coin de la chambre, demandant pardon à Dieu, la tête baissée et tout en larmes.
 
Enfin cette crise se calma. Quand Mme Savigny fut revenue à elle, sa première pensée fut pour Estelle qui était déjà auprès de son lit; et elles ne se lassaient point de s'embrasser l'une et l'autre.
 
«O maman! dit Estelle en l'embrassant encore, que tout soit oublié, je vous en prie! Vous pouvez être certaine que je ne bouderai plus jamais; je vous le promets! j'ai bien eu trop de chagrin de vous voir si inquiète et si malade! Cela m'a fait comprendre combien j'étais coupable de ne pas vouloir me corriger.»
 
La soeur d'Estelle l'emmena dans la chambre qui leur était commune, et lui présentant son nécessaire, elle lui dit:
 
«Prends-le, ma chère Estelle, prends-le puisqu'il te fait tant de plaisir! Mon parrain en dira ce qu'il voudra; mais je ne veux plus que tu aies un si grand chagrin.
 
—Non, ma soeur! garde ton nécessaire. Tu avais raison de dire que tu manquerais à ton parrain en me donnant le cadeau qu'il t'a fait. J'ai pensé à bien des choses, va! pendant que j'étais cachée derrière les rideaux de maman qui souffrait tant à cause de moi! et je vous trouve tous bien bons de m'aimer encore. Chaque fois que je verrai cette jolie petite boîte, je songerai à ce qui est arrivé hier, et cela me fera passer l'envie de bouder si elle me reprenait encore.» 
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