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【法国文学】卡门Carmen --Prosper Mérimée III (11)

时间:2021-09-12来源:互联网 进入法语论坛
核心提示:【法国文学】卡门Carmen --Prosper Mrime III (11)Carmen me reconnut, et nous changemes un regard. Je ne sais, mais,en ce m
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【法国文学】卡门Carmen --Prosper Mérimée III (11)

Carmen me reconnut, et nous échangeâmes un regard. Je ne sais, mais,
en ce moment, j’aurais voulu être à cent pieds sous terre. – Agur laguna,
dit-elle. Mon officier, tu montes la garde comme un conscrit ! Et, avant que
j’eusse trouvé un mot à répondre, elle était dans la maison.
Toute la société était dans le patio, et, malgré la foule, je voyais à peu
près tout ce qui se passait à travers la grille. J’entendais les castagnettes, le
tambour, les rires et les bravos ; parfois j’apercevais sa tête quand elle sautait
avec son tambour. Puis j’entendais encore des officiers qui lui disaient bien
des choses qui me faisaient monter le rouge à la figure. Ce qu’elle répondait,
je n’en savais rien. C’est de ce jour-là, je pense, que je me mis à l’aimer pour
tout de bon, car l’idée me vint trois ou quatre fois d’entrer dans le patio, et
de donner de mon sabre dans le ventre à tous ces freluquets qui lui contaient
fleurettes. Mon supplice dura une bonne heure ; puis les Bohémiennes
sortirent, et la voiture les ramena. Carmen, en passant, me regarda encore
avec les yeux que vous savez, et me dit très bas. – Pays, quand on aime la
bonne friture, on en va manger à Triana, chez Lillas Pastia. Légère comme
un cabri, elle s’élança dans la voiture, le cocher fouetta ses mules, et toute
la bande joyeuse s’en fut je ne sais où.
Vous devinez bien qu’en descendant ma garde, j’allai à Triana ; mais
d’abord je me fis raser et je me brossai comme pour un jour de parade.
Elle était chez Lillas Pastia, un vieux marchand de friture, Bohémien, noir
comme un Maure, chez qui beaucoup de bourgeois venaient manger du
poisson frit, surtout, je crois, depuis que Carmen y avait pris ses quartiers.
– Lillas, dit-elle sitôt qu’elle me vit, je ne fais plus rien de la journée.
Demain il fera jour ! Allons, pays, allons nous promener.
Elle mit sa mantille devant son nez, et nous voilà dans la rue, sans savoir
où j’allais.

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