CHAPITRE VII Un thé de fous (1)
Il y avait une table servie sous un arbre devant la maison, et le Lièvre y
prenait le thé avec le Chapelier. Un Loir profondément endormi était assis
entre les deux autres qui s’en servaient comme d’un coussin, le coude appuyé
sur lui et causant par-dessus sa tête. « Bien gênant pour le Loir, » pensa
Alice. « Mais comme il est endormi je suppose que cela lui est égal. »
Bien que la table fût très grande, ils étaient tous trois serrés l’un contre
l’autre à un des coins. « Il n’y a pas de place ! Il n’y a pas de place ! »
crièrentils en voyant Alice. « Il y a abondance de place, » dit Alice indignée, et elle
s’assit dans un large fauteuil à l’un des bouts de la table.
« Prenez donc du vin, » dit le Lièvre d’un ton engageant.
Alice regarda tout autour de la table, mais il n’y avait que du thé. « Je ne
vois pas de vin », fit-elle observer.
« Il n’y en a pas, » dit le Lièvre.
« En ce cas il n’était pas très poli de votre part de m’en offrir, » dit Alice
d’un ton fâché.
« Il n’était pas non plus très poli de votre part de vous mettre à table avant
d’y être invitée, » dit le Lièvre.
« J’ignorais que ce fût votre table, » dit Alice. « Il y a des couverts pour
bien plus de trois convives. »
« Vos cheveux ont besoin d’être coupés, » dit le Chapelier. Il avait
considéré Alice pendant quelque temps avec beaucoup de curiosité, et ce fut
la première parole qu’il lui adressa.
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