– Laissez donc ! est-ce qu’on sait jamais, avec ces grosses sainte n’y
touche, qui ne sont que graisse ? Je voudrais bien la voir sans chemise, sa
vertu !… Elle a un mari trop serin pour ne pas le faire cocu.
Mademoiselle Saget hochait la tête, comme pour dire qu’elle n’était pas
éloignée de se ranger à cette opinion. Elle reprit doucement :
– D’autant plus que le cousin est tombé on ne sait d’où, et que l’histoire
racontée par les Quenu est bien louche.
– Eh ! c’est l’amant de la grosse ! affirma de nouveau la poissonnière.
Quelque vaurien, quelque rouleur qu’elle aura ramassé dans la rue. Ça se
voit bien.
– Les hommes maigres sont de rudes hommes, déclara la Sarriette d’un
air convaincu.
– Elle l’a habillé tout à neuf, fit remarquer madame Lecœur. Il doit lui
coûter bon.
– Oui, oui, vous pourriez avoir raison, murmura la vieille demoiselle. Il
faudra savoir…